Le cross USDCHF a ouvert ce matin à 0.8862 mais n’a pas tardé à chuter sur le marché des changes, dans la foulée d’une baisse des principaux indices européens, en ce premier jour de G20 sur la Côte d’Azur, à Cannes. A 11h20, l’USDCHF était à 0.8808 sur le marché.
Scénario USDCHF du jour:
Les bons résultats de l’enquête ADP révélés hier n’ont eu strictement aucun impact sur le cross USDCHF qui évolue simplement, depuis plusieurs semaines, en suivant les courbes de l’EURUSD. C’est un excellent exemple de la corrélation des devises sur le marché des changes. Lors de la séance d’hier, l’USDCHF s’est replié de 0.8906 à 0.8794 sur fonds de réunions d’urgence sur la Grèce et sur l’Italie.
Aujourd’hui, la tendance baissière observée déjà hier a toutes les chances d’être confirmée, surtout tant que le cross restera en-dessous de 0.8916, ce qui est actuellement le cas. Nous anticipons une baisse qui pourrait conduire dans les prochaines vingt quatre heure l’USDCHF vers un plus bas de 0.8672, surtout si les informations concernant la Grèce, principale sujet de préoccupation de ce premier jour de G20, continuent d’être déprimantes pour les marchés.
Point sur les données macroéconomiques USDCHF:
Aujourd’hui, alors que tous les yeux des observateurs financiers seront braqués sur Cannes, quelques indicateurs macroéconomiques vont ponctuer la séance, notamment à 15h l’indice ISM non manufacturier attendu en repli à 53 et enfin à 16h les commandes industrielles en baisse de 0.2% selon les premières prévisions. Pas de quoi changer la trajectoire observée par l’USDCHF.
Point sur les fondamentaux USDCHF:
Pour comprendre le cross USDCHF, le mieux est de suivre les évolutions de l’EURUSD. La Grèce est encore le principal sujet d’inquiétudes pour les investisseurs alors que de nombreuses voix, même au sein du gouvernement grec, et pas des moindres, se sont élevées contre le projet de référendum du Premier ministre grec, référendum qui devrait porter, selon les dernières informations, réellement sur l’appartenance du pays à l’EuroZone.
La pression s’accentue sur le Premier ministre grec, à un jour d’un vote de confiance au Parlement qui pourrait faire chuter son gouvernement et provoquer des élections législatives anticipées, ce qui pourrait enfin permettre aux citoyens grecs de s’exprimer sur la gestion de la crise.
En toile de fond, il n’y a pas que la Grèce mais aussi l’Italie qui continue d’inquiéter en dépit des rachats d’obligations effectués par la BCE. Selon des sources de marché, les taux d’intérêt à long terme en Italie ont atteint un nouveau record ce matin, à 6.399%, signe que les mesures d’urgence qui vont être présentées par Silvio Berlusconi aujourd’hui au G20 ne vont certainement pas convaincre. La contagion dans la zone euro est déjà en marche.