C’est une victoire en demi-teinte pour le président du Conseil Italien, Silvio Berlusconi, puisque les députés italiens ont approuvé le bilan 2010 de l’Etat italien, grâce à l’abstention de l’opposition, mais il a perdu la majorité absolue au sein de l’Assemblée ce qui devrait l’empêcher de gouverner.
Par ailleurs, la réunion d’hier des ministres des Finances de l’UE a une nouvelle fois mis en évidence, de manière flagrante, les dissensions au niveau des pays membres sur la mise en vigueur des décisions prises fin octobre par les chefs d’Etat et de gouvernement au sujet de la recapitalisation des établissements bancaires européens. Les discussions ont bloqué sur les effets éventuels sur le financement de l’économie d’une recapitalisation menée uniquement en interne par les banques et sur l’opportunité de fournir à ces dernières des garanties leur permettant d’accéder à des financements sur le marché interbancaire, notamment en dollars.
Enfin, les scandales financiers se poursuivent. Après la faillite de MF Global, c’est le géant Olympus qui risque d’être démembré ou restructuré en profondeur après que le nouveau PDG du groupe ait annoncé que des pratiques, qui ont perduré pendant plus de 20 ans, ont visé à maquiller les comptes d’Olympes afin de dissimuler des pertes colossales sur des investissements risqués. Le titre du groupe en Bourse a chuté de plus de 70% pour retrouver son niveau de 1995 et les autorités boursières japonaises envisagent une suspension du titre. Des poursuites judiciaires sont prévues au Japon mais aussi au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Le Premier ministre japonais est monté au créneau pour demander que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui jette le discrédit sur tout le système financier nippon.