Un rebond en début de séance pour l’eurusd, après la chute dans la soirée de mercredi, qui se négocie actuellement à 1.3480 contre 1.3525 hier, ce qui nous montre néanmoins que la majeure continue à dévisser, sur fonds de contexte économique européen toujours inquiétant.
Scénario EURUSD du jour :
Pas d’évolution majeure pour la monnaie unique en cette fin de semaine. Le contexte reste pessimiste, notamment au vu de la passivité actuelle qui règne sur le contexte politique européen. Les nominations de Mario Monti et Lucas Papademos en Italie et en Grèce ont rassuré les marchés l’espace d’un instant, mais il semblerait que ça n’ait pas été suffisant pour redonner une vigueur suffisante à la monnaie des dix-sept pour repartir à la hausse. Nous évoluons actuellement dans un tunnel entre 1.3520 et 1.3460 sur le marché Forex. Du côté des points pivots, deux résistances suggérées, 1.3532 et 1.3608, ainsi que deux supports 1.3404 et 1.3352. Nous restons, pour le moment, plutôt baissier sur l’EURUSD.
Les annonces économiques, elles, ne devraient pas abonder dans la journée, et seules les revendications chômage américaines, publiées à 14h30, heure de Paris, avec un consensus de 395K, devraient retenir l’attention des cambistes. Rappelons, en effet, que le chômage est LE point noir, depuis plusieurs mois, de l’économie américaine.
Fondamentaux sur l’EURUSD :
Malgré quelques mesures prises en début de semaine, et notamment le rachat de titres de la BCE pour l’Espagne ou l’Italie, l’euro peine à retrouver un souffle haussier. Les marché craignant la contagion de la crise des dettes publiques aux pays de plus grande envergure comme l’Allemagne ou l’Italie, la tendance reste hésitante, et l’agence de notation Moody’s a, dans cette optique, baissé de un à trois grands les notes de dix banques régionales allemandes. Les taux obligataires continuent à monter, la France emprunte désormais deux fois plus cher que l’Allemagne, et l’Espagne continue à voir elle aussi ses taux grimper, dépassant le seuil des 5%. Le départ du directeur Europe du FMI, alors que la zone euro continue à essayer de repousser une crise qui ne semble pas en finir, ne sera pas pour rassurer les marchés. Bien qu’officiellement ce départ soit motivé par des raisons personnelles, certains n’excluent pas des divergences avec le nouveau directeur général du FMI, Christine Lagarde.
Au niveau des matières premières, une augmentation du pétrole ressentie après une annonce de l’exploitant Enbridge sur la modification de son acheminement de pétrole, pourrait être susceptible de se répercuter sur la monnaie unique, les investisseurs veilleront à garder sous les yeux les annonces du côté pétrolier.