Le mini-sommet européen entre les responsables politiques de l’Allemagne, de la France et de l’Italie a, d’une certaine manière, acté l’indécision totale et persistante de l’Europe sur les moyens à engager pour surmonter la crise de la dette souveraine. Les pressions s’accumulent, sur des pays périphériques, mais aussi sur le couple franco-allemand. Rappelons en effet que l’échec de la dernière adjudication du Trésor allemand a coûté cher, et notamment à l’euro qui a chuté mercredi de 1.3530 à 1.3318 en pleine panique des marchés.
Depuis, la situation ne s’est nullement améliorée pour la monnaie des dix-sept qui évolue, à 14h30, heure de Paris, toujours dans un trend baissier, à 1.3231, après avoir atteint un plus haut de séance, ce matin, à 1.3333.
L’Italie paie le prix de l’enlisement de l’EuroZone
Outre l’euro, qui s’affiche en repli, cette séance fut marquée par une forte progression des taux italiens en dépit des déclarations rassurantes venant de Berlin sur la capacité de Rome à surmonter la crise. Le Trésor italien a réussi à lever, comme prévu, 10 milliards d’euros, mais à des taux en fort bond; Ainsi, les taux des obligations italiennes à six mois ont bondi à 6,504% contre 3,535% lors d’une opération similaire le 26 octobre tandis que les taux à deux ans se sont envolés à 7,814%, contre 4,628%, du jamais vu depuis la création de la zone euro. Nul besoin de le mentionner, ces niveaux sont jugées insoutenables pour l’Italie par les experts.