ACtualites du marche des changes

Dans un contexte d’incertitude sur l’avenir de l’Europe, les marchés continuent à être très sensibles au moindre mouvement et à la moindre annonce. L’ensemble des agents sur le marché attend la décision qui pourra offrir à l’Europe un futur. Les récents changements politiques des différents membres de l’UE tels que l’Italie et l’Espagne font accroitre l’espoir d’un accord pour sortir de la crise actuelle. Cependant, les agences de notation tels que Moody’s et S&P continuent de mettre la pression sur la zone euro, en envisageant désormais de baisser la note d’une des économies les plus puissantes d’Europe, la France. Pire, même l’Allemagne commence à avoir des difficultés pour emprunter sur les marchés financiers.
 

En ce lundi, en dépit d’une situation quasiment inchangée, les marchés ont, semble-t-il, retrouver temporairement le sourire, comme en témoigne l’évolution du taux de change de l’EURUSD.
 

La paire EURUSD a ouvert la journée à 1.3285, en hausse de 0.45% par rapport à la clôture du vendredi à 1.3231 et continue de progresser face au dollar en touchant les 1.3335 en fin de séance asiatique. La semaine dernière, l’euro avait chuté en dessous de 1.33 pour la première fois depuis octobre, en raison d’une polémique latente sur le mandat de la BCE et du refus permanent de l’Allemagne à introduire les eurobonds afin de résoudre la crise. 

Le mini-sommet européen entre les responsables politiques de l’Allemagne, de la France et de l’Italie a, d’une certaine manière, acté l’indécision totale et persistante de l’Europe sur les moyens à engager pour surmonter la crise de la dette souveraine. Les pressions s’accumulent, sur des pays périphériques, mais aussi sur le couple franco-allemand. Rappelons en effet que l’échec de la dernière adjudication du Trésor allemand a coûté cher, et notamment à l’euro qui a chuté mercredi de 1.3530 à 1.3318 en pleine panique des marchés.
 

Depuis, la situation ne s’est nullement améliorée pour la monnaie des dix-sept qui évolue, à 14h30, heure de Paris, toujours dans un trend baissier, à 1.3231, après avoir atteint un plus haut de séance, ce matin, à 1.3333.
 

Outre l’euro, qui s’affiche en repli, cette séance fut marquée par une forte progression des taux italiens en dépit des déclarations rassurantes venant de Berlin sur la capacité de Rome à surmonter la crise. Le Trésor italien a réussi à lever, comme prévu, 10 milliards d’euros, mais à des taux en fort bond; Ainsi, les taux des obligations italiennes à six mois ont bondi à 6,504% contre 3,535% lors d’une opération similaire le 26 octobre tandis que les taux à deux ans se sont envolés à 7,814%, contre 4,628%, du jamais vu depuis la création de la zone euro. Nul besoin de le mentionner, ces niveaux sont jugées insoutenables pour l’Italie par les experts.