Sur le plan des indicateurs, le moral des investisseurs de l’eurozone s’est encore détérioré en décembre, pour le cinquième mois consécutif, d’après le cabinet d’études Sentix. L’indice est ressorti en chute de 2.8 points à -24.0 alors que le consensus tablait sur -22.5 après avoir atteint -21.2 en novembre. Le sous-indice mesurant le jugement des investisseurs sur le climat actuel est tombé à -17.25 contre -11.75 un mois plus tôt.
A noter aussi que, selon les derniers chiffres, les dépôts des banques auprès de la BCE ont atteint, hier, pour la troisième fois consécutive, un plus haut depuis 18 mois, à 332.7 milliards d’euros.
Bien que les investisseurs soient optimistes sur l’issue du Sommet Européen de cette semaine, certains experts restent perplexes. Ainsi, Laurent Moulin, chef économiste à la banque genevoise Lombard Odier IM, a fait part dans les colonnes du figaro.fr, hier, de son pessimisme, considérant que les pays de la périphérie, ainsi que la France, ne sont pas en mesure, à ce jour, de faire suffisamment de concessions de souveraineté pour sortir de la crise. Selon lui, l’enjeu du sommet sera de gagner un répit pour permettre à la BCE de racheter de la dette pendant 18 mois, “le temps que les ajustements budgétaires produisent leurs premiers effets et que les traités – si réforme des traités il y a – entrent en application“. “En outre, ajoute-t-il, trouver un accord sera l’étape la plus difficile” (Lire l’intégralité de l’interview en cliquant ici).
Enfin, la Commerzbank, deuxième plus grande banque d’Allemagne, a annoncé son intention de racheter une partie de ses propres créances, pour 600 millions d’euros, afin de renforcer ses fonds propres alors que le gouvernement allemand a évoqué, au cours du week-end, la possibilité de nationaliser le groupe.