A l’occasion d’un forum économique en Chine, l’ancien chef du FMI, Dominique Strauss-Kahn, s’est montré très critique sur le récent accord européen, comparant la zone euro à un “radeau sur le point de sombrer”. Il a notamment mis en avant trois points cruciaux, à savoir l’incapacité des européens à admettre des pertes sur la dette grecque et aussi d’autres pays comme le Portugal, l’oubli de la croissance, comme souligné d’ailleurs par les agences de notation, et enfin les mésententes franco-allemandes qui rendent encore plus compliquées un accord de grande ampleur pour surmonter la crise (voir la vidéo sur BFM TV).
Toujours sur le front de la crise, le ministre allemand des Finances a annoncé ce matin le paiement par l’Allemagne de l’intégralité de sa contribution du MES dès l’an prochain, ce qui constitue un revirement important par rapport aux positions précédemment énoncées. Cette annonce positive n’a pas vraiment profité à l’euro puisque l’évolution du contexte politique dans la péninsule coréenne a largement aidé les valeurs refuge comme le dollar.
Enfin, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, s’est voulu rassurant, seulement quelques jours avant Noël, sur l’issue de la crise en Europe, en affirmant que la BCE interviendra pour endiguer les crises de liquidité qui affectent les banques européennes et pour maintenir la stabilité des prix à moyen terme. Le gouverneur a récemment fait l’objet de nombreuses critiques après ses propos anglophobes dans la presse.