Les économies des BRICs ont connu une mauvaise année, en raison de la crise, avec une chute de près de 22.1% des marchés actions de ces pays. A peine cette information dévoilée, les analystes commencent à chercher les successeurs du Brésil, de l’Inde et de la Russie avec en tête, de nouvelles opportunités de gains.
En ce début d’année, Andrew Howell, de la CITI, a dévoilé un rapport établissant les quinze nouvelles frontières de l’investissement. Certains sont connus, comme le Vietnam, l’Irak ou encore Nigeria, d’autres moins.
Point sur quatre pays qui, dans les 10 ans à venir, pourraient intégrer le rang des BRICs. Croissance et gains à la clé pour les investisseurs.
1. Le Bangladesh
Selon CITI, le taux de croissance à long terme du PIB du pays devrait être de 7.5%, un taux énorme mais, à en juger par la situation économique actuelle du Bangladesh, le pays possède une marge de manoeuvre importante en termes de croissance. Ses atouts: une force de travail en croissance permanente, jeune et peu chère, mais aussi, et surtout, un marché financier très importante et très liquide, comparé aux autres pays cités dans le rapport de la CITI. Pour autant, de nombreux risques pèsent encore sur le pays dont le manque de régulation et de supervision du secteur financier, ce qui peut provoquer des remous très importants.
2. La Mongolie
C’est un taux de croissance de 6.9% sur le long terme qui est attendu. Peu connu du grand public, la Mongolie a de nombreux atouts, le pays étant riche en matières premières, notamment en ce qui concerne le cuivre et le charbon, qui sont d’une importance cruciale pour le voisin chinois. Au demeurant, le pays possède, comparé aux autres pays cité, un niveau élevé d’épargne domestique.
3. L’Ukraine
CITI s’attend à une croissance de 3.7% sur le long terme pour l’Ukraine, principalement du fait de son secteur agricole qui est l’un des plus performants d’Europe. Possédant une force de travail très éduquée, le pays pourrait aussi dans les prochaines années développer une réelle industrie manufacturière. Cependant, de nombreux défis sont à surmonter, dont la corruption, l’impact de la crise souveraine européenne sur le secteur bancaire, la dépendance énergétique à la Russie, et enfin, dans l’immédiat, une nouvelle dévaluation de la monnaie nationale.
4. Le Venezuela
En faisant entrer le Venezuela dans la liste des 15 nouvelles frontières de l’investissement, CITI met surtout en avant l’importance des richesses naturelles du pays qui en font l’un des principaux exportateurs de pétrole au monde et qui pourraient offrir au Venezuela un taux de croissance du PIB de 4.3% sur le long terme. Cependant, ces chiffres restent dépendants étroitement de l’évolution mondiale des cours du baril et du destin politique du pays. Rappelons, en effet, que la politique de nationalisation à tout va du gouvernement Chavez, dans les minerais, le pétrole et même la grande distribution a fait fuir les investissements étrangers nécessaires pour développer l’économie nationale.