Hier, les marchés ont choisi l’optimisme, une fois de plus. En effet, les espoirs d’un accord entre créanciers privés et le gouvernement grec pèsent sur les marchés. Malgré tout, la pression s’accentue avec une date butoir maintenant fixée et des divergences de vues entre membre de la Troïka. En ce début d’échanges européens, l’
EURUSD évolue toujours au-dessus de 1.30 tandis que le CAC 40, dans la foulée, accumule les gains se rapprochant de 3340 points à vitesse grand V.
L’attention des
cambistes étaient hier essentiellement tournée vers la réunion des ministres des Finances de la zone euro. Bien que le temps presse, puisque les ministres ont fixé la date butoir du 13 février en vue du remboursement de près de 15 milliards d’euros d’obligations courant mars. Cependant, même si la pression est importante, l’évolution des cours sur le marché des changes est toujours en faveur de l’euro, du fait de l’appétit au risque.
Nous en faisions mention ce matin dans l’analyse EURJPY du jour, les spéculateurs profitent de la hausse de l’euro et de l’optimisme pour acheter, avant d’éventuellement se désister de leurs avoirs en euros, une fois que le vent aura tournée.
Sur le front macroéconomique, les commandes à l’industrie dans l’eurozone ont reculé moins que prévu en novembre, avec une baisse de 1.3% contre 2.2% attendu, ce qui a permis de soutenir l’euro paradoxalement.
Par ailleurs, la division de la zone euro s’est confirmée avec la publication de plusieurs indices PMI (manufacturiers et des services), avec des pays moteurs, comme l’Allemagne et la France (dans une moindre mesure) et des pays à la traîne comme l’Italie ou la Grèce. Dans l’ensemble, sur la zone euro, l’indice PMI “flash” du secteur manufacturier a grimpé en janvier, passant de 46.9 décembre à 48.7, chiffre supérieur à la prévision des économistes, qui était de 47.3. L’indice des services s’est établi à 50.5, au-dessus du seuil des 50 séparant croissance et contraction pour la première fois depuis août, contre en 48.8 décembre et un niveau de 49 anticipé par les milieux d’affaires. Enfin, l’indice PMI “flash” composite, a progressé à 50.4, au plus haut depuis quatre mois. Même s’il ne faut pas se réjouir, ces indicateurs ont quand même permis de soutenir l’EUR face aux valeurs refuge.
Hier l’euro a repris sa remonté face au dollar et est maintenant au dessus des 1.30 avec un pic à 1.305. Le sentiment restera haussier tant que le cours sera au dessus des 1.285. Sous ce niveau, il faudra attendre une cassure baissière à 1.28 pour considérer la tendance comme retournée.