Les éléments clefs
• Le plan B de la Grèce pour ses créanciers
• En France, le déficit commercial atteint un record
• Le couple franco-allemand veut rester solidaire
L’analyse du jour
Le plan B de la Grèce pour ses créanciers
La France et l’Allemagne ont conçu un plan pour qu’une partie des nouvelles aides accordées à la Grèce soit versée sur un compte séparé afin d’être réservée au remboursement de la dette.
Le plan franco-allemand a le soutien de la Commission européenne et de plusieurs pays de la zone euro. Les promoteurs de ce plan estiment qu’il s’agirait d’un bon compromis pour à la fois éviter que la Grèce brandisse la menace d’un défaut de paiement et lui permettre de garder sa souveraineté budgétaire.
Le couple franco allemand veut rester solidaire
De nouveau, la France est sur la défensive. Depuis que l’agence de notation Standard & Poor’s l’a privée de son triple A, les dirigeants européens défilent à Berlin, tandis que M. Sarkozy se concentre sur sa réélection.
Paradoxalement, M. Sarkozy et Mme Merkel ont intérêt à montrer que le couple fonctionne comme avant. Le président pour faire croire qu’il dirige l’Europe, la chancelière pour prétendre le contraire. La domination de l’Allemagne est frappante.
Les Allemands ont besoin d’un appui français, ils ne savent pas gérer seuls leur leadership européen. Mme Merkel veut montrer que l’on n’est pas dans l’Europe allemande, que la politique suivie est partagée.
Jamais l’Europe n’a été aussi allemande. Toute cette crise a remis l’Allemagne au centre. L’Europe a retrouvé la situation qui prévalait dans les années 1980 avec le système monétaire européen (SME) et que l’euro était censé supprimer. L’Allemagne et ses emprunts d’Etat au centre du jeu, qui servent de référence. Certes, la France peut faire bonne figure, les émissions obligataires se placent bien depuis le début de l’année, mais les capitaux privés fuient le sud de l’Europe, y compris l’Hexagone.
Cette suprématie est le fruit d’une Allemagne qui a creusé l’écart avec ses partenaires. Plus la crise se développe, plus elle apparaît comme une crise de compétitivité entre le nord et le sud de l’Europe. Longtemps, M.Sarkozy a prétendu que la France sortirait renforcée de la crise. L’inverse s’est produit. La France paie une politique de la demande menée avant autant de constance que l’Allemagne a mené une politique de l’offre. La France détient le record du monde des pertes de part de marché depuis 1998.
En France le déficit commercial atteint un record
La France a accusé un déficit commercial record en 2011, à 69.6 milliards d’euros contre 51.2 milliards d’euros en 2010, ont annoncé mardi les douanes.
“Le bilan est moins mauvais qu’anticipé“, s’est défendu Pierre Lellouche, le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, dans les colonnes du Figaro mardi. “C’est en effet 5.5 milliards de moins que le chiffre que nous évoquions encore cet été“, a-t-il souligné.
En 2011, les importations ont progressé à 498.4 milliards d’euros contre 446.3 milliards en 2010, tandis que les exportations sont passées de 394.8 milliards d’euros en 2010 à 428.8 milliards d’euros l’an passé.
Pour le seul mois de décembre, le déficit commercial s’est replié à 4.3 milliards d’euros contre 5.1 milliards d’euros en novembre.
Scénario du jour
Aux Etats-Unis vers 16h Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale américaine, témoignera à Washington, sur l’état des perspectives économiques et les marchés financiers.
Ses commentaires peuvent déterminer une tendance positive ou négative à court terme.
La parité EUR/USD a effectué hier un double bottom sur 1.3027 avec le plus bas du 1er février.
Le cours a valider ensuite un retour au dessus de 1.31 et vient d’effectuer un pullback sur ce niveau en support.
Les indicateurs sont globalement haussiers.
Nous conseillons de ne traiter que les positions longues tant que le cours sera situé au dessus de 1.3050.
Une cassure haussière de la résistance située à 1.32 offrira ensuite un nouveau signal d’achat pour une prolongation du mouvement haussier en direction de 1.33.
Par William Durandet,