Le RSI (Relative Strength Index en anglais) permet de mesurer la dynamique du marché en comparant les gains et les pertes sur une période définie. Le RSI est un indicateur borné. Il fluctue entre les niveaux 0 et 100. Il fut développé par J. Welles Wilder dans les années 70. Le RSI ne permet pas de juger la force relative du titre par rapport au marché. En effet, malgré son nom (Relative Strength) cet indicateur permet seulement d’apprécier la force interne du titre. C’est-à-dire qu’il compare le titre par rapport à sa valeur passée et non pas par rapport à d’autres titres ou indices.
Construction du RSI
Le RSI compare les gains et les pertes sur une période définie. La formule de base du RSI : Le RSI est calculé sur une période donnée (en pratique, on choisit 14 jours, valeur par défaut sur metatrader4). Les gains du titre (respectivement les pertes) sont calculés sur cette période.
Interprétation du RSI
De part sa formule, le RSI est borné. Il ne prendre que des valeurs comprises entre 0 et 100. Il va augmenter lorsque les gains seront très nettement supérieurs aux pertes. A l’inverse lorsque les pertes sont largement supérieures aux gains alors le RSI diminue. Attention il s’agit de pertes relatives aux gains et réciproquement, c’est pour cela que cet indicateur est intéressant car il compare les gains aux pertes. En supposant que les gains sont infinis par rapport aux pertes alors le RSI vaut 100. Par contre, si les pertes sont infinies par rapport aux gains alors le RSI vaut 0. Ainsi, lorsque le RSI va être très élevé (respectivement faible) on sera dans un marché avec des gains élevés et donc avec des risques de sur-évaluation du titre (respectivement sous-évaluation), on parlera alors de surachat (respectivement survente).
Utilisations du RSI
Le niveau du RSI donne des informations sur l’évaluation d’un titre (sous ou sur évaluation). Le RSI peut se trouver dans trois zones particulières :
• Une zone de survente : entre 0 et 30 pour les plus agressifs (ou pour certain entre 0 et 20).
• Une zone de surachat : entre 70 et 100 (ou 80 et 100).
• Une zone entre 30 et 70 (ou 20/80) qui ne nous donne pas d’information particulière
Au delà de 70 ou 80, on est dans le cas de surachat. La sortie de la zone de surachat donne un signal de vente du titre. On ferme cette position lorsque le titre atteint la zone de survente. A l’inverse, lorsqu’un titre sort d’une zone de survente, on prend une position acheteuse et on ferme cette position lorsque le titre entre la zone de surachat. Pour éviter les faux signaux, il faut utiliser le RSI sur une grande période et surtout utiliser d’autres indicateurs pour déterminer des zones de résistance et de supports par exemple (bandes de Bollinger, points pivots, parabolique SAR).
• On peut utiliser le RSI dans les cas de divergences entre l’évolution du cours et du RSI. Une divergence apparaît entre le cours et le RSI lorsque les cours n’évoluent pas dans le même sens que l’indicateur (même utilisation que le CCI). Ainsi, si le cours continue d’augmenter alors que le RSI diminue cela signifie qu’il y a un ralentissement dans le mouvement haussier, cette situation est appelée divergence baissière. Cette divergence baissière est souvent le signe d’un retournement du cours. On peut donc considérer une position vendeuse. Cette divergence baissière envoie un signal de vente d’autant plus fort si le RSI est dans sa zone de sur achat. On définit de même les divergences haussières.
Le RSI est un oscillateur borné utilisé pour déterminer les sur ou sous évaluations d’un titre. Son utilisation est très proche du CCI. Toutefois le RSI est moins volatil que le CCI. Afin d’éviter les faux signaux de sur achat et de sur vente, il faut utiliser le RSI sur une période de temps élevée (en pratique on choisit 14 jours).
L’utilisation du RSI pour déterminer les changements de tendances (divergence baissière ou haussière) est fiable lorsque le RSI est en zone de surachat ou de survente et avec l’utilisation d’indicateurs tels que les points pivot, les retracements de Fibonacci ou les bandes Bollinger (pour déterminer des supports et des résistances). La confirmation du changement de tendance doit aussi faire intervenir des arguments macroéconomiques.