Les éléments clefs
• Point sur les marchés
• Standard & Poor’s abaisse la note à long terme de la Grèce
• Le déficit public de l’Espagne revu à la hausse
Le point sur les marchés
Wall Street a terminé sur une note indécise lundi, voire en légère hausse, une statistisque montrant une amélioration régulière de la situation du marché immobilier aux Etats-Unis. L’indice S&P-500, qui a gagné 9% depuis le début de l’année, a toutefois fini à son meilleur niveau depuis juin 2008 et enregistre trois séances de hausse d’affilée.
Standard & Poor’s abaisse la note à long terme de la Grèce
L’agence Standard & Poor’s a annoncé lundi abaisser la note à long terme CC et la note à court terme C de la Grèce à SD (Défaut sélectif). Fitch Ratings avait abaissé mercredi dernier la note à long terme de la Grèce de CCC à C, à seulement un cran au-dessus du défaut, après l’annonce d’un plan d’échange obligataire visant à alléger l’endettement du pays. S&P justifie sa décision en raison de l’insertion rétroactive par le gouvernement grec de clauses d’action collective (CAC) dans la documentation de certaines tranches de sa dette souveraine. Ces clauses forcent les créanciers obligataires qui ne souscrivent pas volontairement au plan d’échange d’obligations à assumer des pertes et S&P considère que leur existence modifie les termes de la dette concernée et constitue une restructuration de dette contrainte.
Toutefois, si l’échange de dette se concrétise, “nous considèrerons sans doute que le défaut sélectif aura été traité et relèverions le rating souverain de la Grèce dans la catégorie CCC“, ajoute l’agence. De fait, le ministre des Finances grecs a dit s’attendre à cette issue. “La République hellénique restera en SD tant que l’offre pour la participation volontaire du secteur privé (PSI) restera ouverte. Après le bouclage du PSI, on peut penser qu’elle sera renotée vers le haut“, a-t-il dit.
“Si un nombre suffisant de créanciers obligataires n’acceptait pas l’offre d’échange, nous pensons que la Grèce serait confrontée à un défaut de paiement pur et simple et immiment“, dit encore l’agence, expliquant cette dernière considération par le fait que la Grèce manque d’un accès au marché et qu’elle ne pourrait sans doute pas compter sur des financements publics supplémentaires.
Athènes a officiellement lancé l’échange d’obligations vendredi. La procédure prévoit que les créanciers obligataires assument une perte de 53.5% de la valeur nominale de leurs titres, soit une perte de l’ordre de 74% estimée en valeur réelle.
Le déficit public de l’Espagne revue à la hausse
Le déficit public de l’Espagne a représenté 8.51% du PIB en 2011, a déclaré lundi le ministre des Finances Cristobal Montoro. Une première estimation donnait 8.2% et la révision à la hausse est essentiellement imputable aux dépassements des budgets des régions. Montoro a dit que ce chiffre de 8.51% était lui aussi provisoire et serait communiqué pour examen à la Commission européenne. L’objectif de Madrid pour 2012 est un déficit de 4.4% du PIB. En 2010, le déficit représentait 9.3% du PIB.
Scénario du jour
A 14h30, aux Etats-Unis nous attendrons l’annonce de la consommation des biens durables (MoM). Actuellement à 2.2% et prévu pour 0%.
La parité EUR/USD a validé vendredi une cassure haussière de la ligne de résistance de son canal haussier. La cassure haussière de 1.34 a offert un nouveau signal d’achat. Le cours vient de rencontrer de la résistance sous la résistance suivante située à 1.35. Nous conseillons de ne traiter que les positions longues tant que le cours sera situé au dessus de 1.3350.
Par William Durandet