Le 23 février dernier, notre équipe faisait état de la vraisemblable nécessité d’un troisième plan d’aide pour la Grèce. La rumeur continue d’enfler et a même été, depuis, relayée par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel qui a laissé entendre, dans son édition de dimanche, que la Grèce pourrait avoir besoin de nouveau de 50 milliards d’euros en 2015.
Alors que le président Sarkozy a affirmé que la page de la crise financière a été tournée, lors du Sommet européen de vendredi dernier, il semble, de plus en plus évident, que ce dernier se trompe.
Dans le rapport préliminaire de la Troïka, il est fait mention très clairement qu’il n’est pas du tout certain que la Grèce soit en mesure de revenir sur les marchés financiers en 2015, date initialement prévue. De fait, les besoins de financement du pays hellénique pourraient atteindre 50 milliards d’euros, au moins.
Ces informations, non officielles pour le moment, font évidemment écho aux déclarations d’un essayiste financier américain qui a déclaré au cours d’un entretien disponible jeudi dernier sur la page d’accueil du FMI que les allemands et les autres pays qui sont venus en aide à la Grèce ne reverront jamais leur argent.
Cette opinion est partagée par de nombreux économistes et certainement aussi par certains responsables politiques européens qui sont obligés de mentir à leurs citoyens afin de maintenir le système bancaire européen en marche. Une faillite de la Grèce impliquerait en effet une faillite du secteur bancaire grec et un effet boule de neige à tout le secteur bancaire européen qui serait alors en prise avec une situation difficilement contrôlable, avec des faillites de banques en série.