Tout d’abord, nous nous attendons à ce que la politique constitue, encore, l’un des moteurs les plus importants des fluctuations sur le Forex au cours du deuxième trimestre. Les développements des derniers jours ne sont certainement qu’un aperçu de ce qui nous attend au cours des trois prochains mois. A Hong Kong, le comité électoral a choisi Leung Chun Ying comme prochain leader et, si Pékin maintient ses engagements, à partir de 2017, la population de la ville devrait être en mesure d’élire son chef démocratiquement. Des élections partielles sont également attendues en Allemagne, notamment le 13 mai prochain. Selon les estimations, le parti de la coalition au pouvoir, le FDP, devrait confirmer son effondrement ce qui devrait profiter au SDP. Pour autant, la mainmise de la chancelière Merkel sur le gouvernement fédéral ne devrait pas être entamé, contrairement à de précédentes prévisions qui tablaient sur une chute importante des votes en faveur de la CDU.
En Espagne, après les élections en Andalousie, le gouvernement Rajoy devrait logiquement passer une vitesse supérieure en annonçant de nouvelles mesures d’austérité afin de se plier aux engagements de Madrid en matière de déficit pris à Bruxelles. Jusqu’à présent, le gouvernement avait fait preuve d’une certaine prudence, afin de ne pas compromettre ses chances lors de ce scrutin présenté comme crucial par la droite.
Plusieurs autres élections sont prévues, notamment en France et aux Etats-Unis, qui risquent de peser sur les échanges dans les prochains mois. On attend notamment une évolution des discussions au niveau européen en cas de victoire du candidat François Hollande sur le président sortant.
Deuxièmement, selon les données de la CFTC, on constate une importante réduction des positions futures short sur l’euro, le yen et la livre sterling au cours de la semaine dernière. Toutefois, il convient de rester assez circonspect par rapport à ces données car elles reflètent surtout la prise de positions spéculatives sur le marché.
Troisièmement, les données macro-économiques attendues cette semaine aux Etats-Unis devraient être particulièrement positives selon le consensus et confirmer que la première économie mondiale sort progressivement de la crise même si les défis restent évidemment toujours nombreux. On s’attend notamment à ce que les commandes de biens durables atteignent 3% environ en février contre un déclin de 4% en janvier. De plus, les marchés financiers escomptent une révision à la hausse de la croissance du PIB pour le quatrième trimestre 2011 à environ 3.3% ou 3.5% ce qui constituerait un signe très positif.
Quatrièmement, plusieurs banques centrales de pays mineurs ou émergents vont influer sur les cours cette semaine, notamment celles de Turquie, d’Israël, de Hongrie, d’Afrique du Sud et de République Tchèque. Selon les prévisions, il ne devrait pas y avoir de surprises et le statu quo devrait dominer. Seul rebondissement éventuel, le fait que la Turquie ne réduise la bande de fluctuation de son taux d’intérêt qui est actuellement compris entre 5.75% et 11.5%. Cette option est possible puisque la banque centrale a réaffirmé, le 22 mars dernier, son engagement à durcir sa politique monétaire.