Nous avions déjà évoqué il y a plusieurs mois quelques uns des indicateurs macroéconomiques les plus étranges, comme l’indice Google Search, qui sont parfois pris en compte dans les décisions de trading. Sans surprise, les réseaux sociaux occupent de plus en plus une place prépondérante dans le monde du trading. Twitter est sans conteste l’une des sources d’informations privilégiées par les traders pour se tenir au courant du marché et des rumeurs du moment.
Plusieurs scientifiques ont travaillé, ces dernières années, sur des modèles permettant justement de tirer profit des millions d’informations que véhicule Twitter. Parmi eux, des membres de l’Université de Californie ont élaboré certainement l’un des modèles plus efficaces à ce jour.
Ce modèle, mis en oeuvre sur une durée de quatre mois, a été présenté en février dernier à la Cinquième Conférence Internationale sur le traitement des données et la recherche sur le Web à Seattle. Les résultats de ce nouveau modèle son édifiants: en effet, on atteint une performance supérieure de 1.4% à 11% par rapport aux modèles qui existent de nos jours et qui sont souvent largement utilisés par les investisseurs et les économistes. Le directeur de recherche du groupe, Vagelis Hristidis, a même affirmé que ce nouveau modèle offre une stratégie d’investissement encore meilleure que l’indice Dow Jones.
Pour l’instant, le modèle n’est évidemment pas encore grand public et va certainement connaître quelques améliorations dans les mois à venir. Il souligne clairement en tout cas que l’accès aux données du domaine public sur internet, notamment les informations économiques et financières, ouvre de nouveaux horizons pour les investisseurs.
La prudence est toutefois de rigueur avec les réseaux sociaux car nul n’est à l’abri d’une rumeur. On l’a vu à maintes reprises ces derniers mois dans des domaines autres que la bourse et la finance. Si les réseaux sociaux offrent de nouvelles perspectives, ils risquent aussi d’amplifier considérablement les crises lorsqu’elles éclateront en augmentant le phénomène de panique et en le propageant au niveau mondial en quelques secondes.