Hier, l’euro était fortement sous pression sur le marché des devises face au dollar américain en raison du Sommet européen qui se tenait à Bruxelles et où des pistes afin de relancer la croissance ont été explorées. Dans ce climat tendu, la monnaie unique européenne a atteint son plus bas niveau depuis août 2010 à 1.2615.
Le yen a évidemment profité des tensions, plus que le dollar américain, en progressant face à l’USD et à l’EUR, évoluant respectivement autour de 79 yens et de 100 yens sur le marché Forex. Cette hausse de la monnaie nippone est aussi la conséquence de la décision de la Banque du Japon de laisser intact son programme de rachat d’actifs.
On notera aussi que le dollar canadien est resté en baisse face au dollar américain , autour de 1.02, en dépit d’une hausse des ventes au détail au Canada en mars de 0.4% après une chute de 0.2% en février. Ce phénomène est aisément explicable au regard de l’aversion au risque des traders ces derniers temps.
Enfin, sur le marché obligataire, on notera que le Trésor allemand a émis hier matin des obligations Schatz à deux ans à 0%. Cette opération est le signe du niveau élevé de stress à l’égard de la zone euro. En effet, en considérant que l’inflation devrait s’établir en Allemagne entre 1.5% et 2% au cours des deux prochaines années, cela signifie qu’en termes réels, les investisseurs ont accepté hier de perdre un peu d’argent pour prêter à la première puissance économique de la zone euro. Entre-temps, les taux des pays périphériques continuent de se tendre.