Tout au long de cette semaine, les différentes parités n’ont eu de cesse d’évoluer au gré d’une actualité économique mouvementée. Les attentes sont fortes, les inquiétudes aussi, alors que débutera le 28 juin prochain un nouveau sommet européen pour tenter de trouver les remèdes aux maux dont souffre la zone euro. Les dirigeants des quatre principales économies de la zone euro se sont retrouvés aujourd’hui pour préparer le terrain d’un sommet, qui devrait laisser une part plus importante à la croissance.
Si la crise de la dette qui sévit sur le vieux continent inquiète, les craintes se portent désormais également sur la conjoncture économique mondiale avec l’apparition des premiers signes de ralentissement économique.
En Europe, les agences de notation font pleuvoir les dégradations sur le secteur bancaire. Cette semaine, quinze établissements ont ainsi été dégradés par Moody’s. Les taux obligataires des pays périphériques continuent leur ascension malgré un léger répit en fin de semaine. Le 10 ans espagnol repassant sous la barre symbolique des 7%, au lendemain de la publication des audits des banques espagnoles dont les besoins en capitaux ont été estimés à moins de 62 milliards d’euros, bien en-dessous des 100 milliards promis par la zone euro. Le secteur bancaire reprend donc temporairement son souffle, également aidé par la BCE dont les conditions de prêts aux banques ont été abaissées.
Suite aux élections grecques du weekend dernier, la troïka des bailleurs de fonds (UE, BCE et FMI) se rendra en Grèce dès lundi afin “d’actualiser” le programme de réformes et les mesures d’austérité. D’ici la fin du mois, le FESF débloquera également un milliard d’euros pour aider le pays à s’en sortir.
Si les attentes et les rendez-vous étaient nombreux cette semaine en Europe, il en sera de même la semaine prochaine, et les marchés devraient conserver toute leur nervosité.
Outre-Atlantique, la FED prolonge son opération « Twist » qui consiste à échanger des obligations court terme contre des obligations à plus long terme dans le but de faire baisser le taux de ces dernières. Le QE3 attendu par certains investisseurs n’est toujours pas au rendez-vous. Le bilan de la Banque Fédérale ne semble plus lui permettre de se lancer dans de grandes opérations d’assouplissement monétaire d’autant plus que la croissance mondiale faiblit.
Attendu et critiqué, le sommet Rio+20 a tenté cette semaine d’établir les bases d’une « économie verte ». Mais dans un contexte économique difficile, et sans véritable source de financement, beaucoup d’observateurs déplorent le manque d’engagements concrets.
L’actualité était dense cette semaine, les investisseurs devaient arbitrer entre situation européenne et contexte mondial, ce qui explique les tergiversations et la volatilité de ces derniers jours.
Les tendances des principales paires de devises:
EUR/USD: Après avoir marqué un plus haut au-dessus des 1.2740, la paire navigue actuellement légèrement au-dessus de sa moyenne mobile à 20 séances et conserve in extremis sa tendance haussière court terme. La tendance est fragile, mais elle pourrait conduire le cours à se rapprocher de la moyenne mobile à 150 séances (1.30) qui accompagne la baisse depuis déjà plusieurs semaines. Un scénario très proche se déroule actuellement sur GBP/USD. Les annonces de la semaine prochaine seront très certainement décisives.
USD/JPY: La paire repart à la hausse après avoir dépassé la moyenne mobile à 20 séances. Tout semble indiquer la mise en place d’une nouvelle impulsion haussière.