On constate depuis ce matin un léger repli de la volatilité sur l’euro/yen, ce n’est pas un phénomène isolée puisque le même schéma se produit également sur la livre sterling/yen. La volatilité n’en demeure pas moins importante, au-dessus de 57%, ce qui rend le positionnement des investisseurs on ne peut plus difficile.
Après une séance de lundi plutôt agitée, notamment marquée par la demande officielle d’aide de l’Espagne et des dégradations en cascade de banques espagnoles, la paire se stabilise proche de 99 yens sur le marché des changes. Le cours d’ouverture de l’euro/yen se trouve à 99.59, c’est donc une baisse d’environ 0.63% qui a eu lieu depuis ce matin.
La tendance de fond reste évidemment toujours baissière sur la paire étant donnée la situation délicate de la zone euro. Après les propos de plusieurs responsables allemands hier, les cambistes ne s’attendent désormais plus une seule seconde à ce que le Sommet européen de la fin de la semaine aboutisse à des solutions concrètes, notamment concernant la Grèce. Les responsables politiques parlent d’avancées au niveau de la taxation financière, pourtant rejetée au G20, mais ce n’est pas une telle mesure qui va être prompte à restaurer le climat de confiance.
L’attentisme est donc palpable ce qui explique la faiblesse des volumes échangés sur les marchés financiers, y compris sur le forex.
Au niveau de l’EURJPY, la paire trouve un support à 99.10 puis un deuxième à 97.02 et une résistance assez forte à 100. Il est donc peu probable pour le moment que la paire franchisse cette résistance. On envisage une consolidation dans les bornes indiquées, en attendant plus d’informations sur le Sommet européen qui pourraient insuffler une réelle tendance sur le marché.
On notera enfin que le Japon doit se prononcer aujourd’hui sur une réforme fiscale visant à augmenter la taxe sur la consommation afin de rétablir l’équilibre des finances publiques. Ce projet est sur la table depuis longtemps mais n’a pas encore été approuvé. Au regard de la situation dramatique du Japon financièrement, une telle loi pourrait envoyer un signal positif aux investisseurs et aux agences de notation sans toutefois modifier le cours du yen et empêcher de prochaines dégradations de note souveraine, qui apparaissent inévitables à ce stade.