La situation financière de l’Europe est très délicate. Les mauvaises nouvelles s’accumulent et l’euro en souffre gravement.
La Grèce semble très proche de la banqueroute. Elle peine à obtenir de l’aide auprès de ses partenaires européens car ceux-ci sont très exigeants. Après la demande officielle d’une assistance financière à ses partenaires, l’Espagne a vu la note de 28 de ses banques dégradée par l’agence de notation Moody’s. De plus, à l’instar de l’Italie, elle emprunte à des taux longs très élevés. Enfin, et comme les rumeurs le laissaient présager, Chypre a demandé à son tour une aide financière de 6 à 10 milliards d’euros (25 % de son PIB) à l’Union Européenne. C’est le cinquième pays à demander l’aide de la zone euro.
L’Union européenne va mal et elle entraîne peu à peu l’euro dans sa chute. En effet, malgré un faible rebond hier en début de matinée pour atteindre 1.2511, l’eurodollar poursuit sa tendance baissière jusqu’à atteindre 1.2442 en fin de journée.
D’un point de vue chartiste, l’eurodollar semble avoir trouvé une résistance à 1.2584 et un support à 1.2460 mais celui-ci pourrait facilement casser si les mauvaises nouvelles continuaient à affluer. En regardant à plus long terme, nous pouvons voir que la paire se situe dans un canal baissier avec une valeur moyenne de 1.2490. Si les chefs d’Etat n’arrivent pas à rassurer les marchés, une cassure baissière pourrait avoir lieu et si l’eurodollar va au bout de ce canal, la paire pourrait s’échanger à 1.1750!
La situation semble désespérée pour la zone européenne. De plus en plus de pays s’ajoutent à la liste des demandeurs d’aide financière. Les chefs d’Etat doivent trouver une solution et cela au plus vite. Les trop nombreuses mauvaises annonces font perdre peu à peu la confiance des investisseurs envers la zone européenne.
Jeudi et vendredi se tiendra à Bruxelles le Sommet Européen qui réunira les 27 chefs d’Etat européens. Il sera question du plan de croissance européen (120 à 130 milliards d’euros selon François Hollande) et de la création d’une taxe sur les transactions financières. Un accord des pays européens enverrait un signal positif aux investisseurs ce qui permettrait à l’euro de s’apprécier davantage face au dollar. Mais il est fort probable que cela ne soit pas suffisant…