Malheureusement, la crise financière qu’est en train de vivre l’Union européenne n’évolue pas positivement. Les investisseurs sont moroses et attendent que les chefs d’Etat de la zone euro prennent des décisions concrètes, ce qui pourrait ne pas survenir de si tôt.
Si vous voulez trader en intraday, certaines annonces sont à surveiller car elles pourraient influencer les variations de la paire eurodollar en attendant plus d’informations sur le Sommet européen.
Aujourd’hui est annoncé le chiffre du PIB américain. Si celui-ci est plus élevé que prévu, nous pourrions voir une appréciation du dollar face à l’euro qui est déjà en grande difficulté en ce temps d’incertitude dans la zone euro.
Les Etats-unis publieront aussi à 14h30 les revendications chômage (total d’individus qui se sont inscrits à l’assurance chômage pour la première fois au cours de la dernière semaine). Evidemment, si le nombre de demandeurs d’emploi est plus élevé que celui attendu (385K), le dollar se dépréciera face à l’euro, ce qui pourrait de facto accentuer la volatilité sur la paire.
Au niveau européen, l’Italie émettra aujourd’hui des obligations à moyen et long terme (5 et 10 ans). Cette émission sera une bonne occasion de prendre la température des marchés et voir si les investisseurs croient encore aux chances de rétablissement de l’euro.
Graphiquement, notre analyse reste la même. La paire la plus échangée du Forex reste dans une tendance descendante. En effet, l’eurodollar s’inscrit toujours dans un canal baissier mais sa chute ne s’accélère pas. Pour preuve, hier, les cambistes ont échangé l’eurodollar à une valeur moyenne de 1.2479. La paire a trouvé hier son support aux alentours de 1.2450 et une résistance à 1.2502.
Hier fut une journée assez peu volatile mais ce phénomène ne devrait pas se reproduire aujourd’hui. En effet, c’est ce jeudi que les 27 chefs d’Etats des pays membres de l’Union européenne se retrouvent à Bruxelles à l’occasion d’un sommet européen censé répondre aux problèmes de la crise financière.
Cependant, les solutions évoquées (le plan de 120 milliards de dollars et la taxe sur les transactions financières) semblent peu efficaces pour rassurer les marchés et la coordination des Etats membres semble compromise ; Angela Merkel ayant refusé la création d’eurobonds qui mutualiseraient la dette permettant aux pays les plus en difficulté d’avoir plus de crédibilité face aux investisseurs. Ce Sommet européen semble être le dernier espoir des investisseurs qui n’hésiteront pas à sanctionner l’euro si aucune aucun accord n’est annoncé. En attendant, restez prudents et suivez avec une attention toute particulière les aboutissements de cette rencontre internationale.