Les éléments Forex clés
• Les cambistes déçus par la BCE
• L’EURUSD atteint un plus bas de plus d’un an
• Croissance chinoise en berne
Le suspens n’aura pas été de mise hier sur le Forex.
Les cambistes, qui s’attendaient à ce que Mario Draghi annonce de nouvelles mesures exceptionnelles en plus de l’abaissement des taux de refinancement de la BCE de 0.25 points de base à 0.75%, n’auront pas eut à attendre longtemps.
En effet, dès l’ouverture de la conférence de presse, le président de la BCE a balayé ces espoirs en affirmant que la reprise du programme de rachats d’obligations publiques (à l’arrêt depuis mi-février), préconisé par le FMI, n’était pas à l’ordre du jour.
Peu après cette annonce, la monnaie unique s’écroulait face à toutes les autres devises, seul le franc suisse restait à peu près stable à 1.2012 euro du fait du cours plancher de la BNS.
Dans ce contexte, l’annonce de la Banque d’Angleterre d’un assouplissement quantitatif de 50 milliards de livres n’a pas été très suivie par les marchés. La devise britannique montait à 79.81 pence pour un euro, son niveau le plus élevé depuis mi-mai, et baissait face au billet vert, à 1.5525 dollar.
Moins d’une heure après la conférence de presse, l’euro perdait plus de 1% face à la monnaie américaine atteignant 1.2367, son plus bas niveau depuis juillet 2010.
Le plongeon de la devise européenne était accentué par des indicateurs encourageants sur le marché du travail aux Etats Unis, où le taux d’embauche a augmenté de façon plus importante que prévu et les demandes d’allocations diminuées. Ces indicateurs sont de bon augure pour le rapport concernant la création d’emplois et le taux de chômage prévu aujourd’hui à 14h30.
Les marchés semblent dorénavant très prudents concernant la paire vedette, cette dernière est depuis hier très peu volatile, connaissant un support à 1.2380 et une résistance à 1.2390.
Conséquence de la (non)politique de la BCE, les taux d’emprunts à 10 ans italiens et espagnols grimpaient respectivement de 0.3 et 0.5 points de base.
Le marché devait aussi faire face à la baisse (pour la seconde fois en un mois) des taux de référence chinois. Cette mesure, devant permettre de freiner le ralentissement de la croissance de la deuxième économie mondiale, n’était pas de nature à rassurer les marchés et a poussé les investisseurs à fuir les actifs les plus risqués, telle la monnaie européenne.