Les problèmes de la zone euro ont refait surface cette semaine et les annonces encourageantes de Mario Draghi ont laissé place aux discussions concernant les difficultés européennes. La supervision de l’ensemble des banques par la BCE n’a pas fait l’unanimité et l’inquiétude des investisseurs s’est notamment portée sur la situation en Grèce et en Espagne. Madrid subit une pression permanente de la part des marchés qui s’impatientent de voir le pays demander un plan de sauvetage. L’Espagne étudie de près cette éventualité mais ses hésitations traduisent la crainte des retombées d’une telle mesure. Le pays de Cervantès s’avère déjà dans l’incapacité d’atteindre son objectif de déficit à 6.3% du PIB pour 2012. Point positif pour la zone euro: le pays a toutefois émis des titres de dette à 3 ans et 10 ans à un taux de 5.7%, soit un taux qui s’écarte largement des 7% dont le pays a souvent bénéficié cette année.
Cependant, rien ne semble faire oublier aux investisseurs l’ampleur de la situation en Europe et l’aversion pour le risque est de retour sur les marchés. Les bons chiffres allemands de la confiance des investisseurs n’ont pas suffi à rassurer et la publication jeudi des chiffres décevants de l’activité manufacturière et privée ont asséné à la zone euro un nouveau coup dur. La Chine, qui a annoncé qu’elle continuerait à soutenir l’Europe dans cette crise, n’a pas calmé les choses avec des chiffres qui ne sont guère plus encourageants que les statistiques européennes.
De son côté, le Japon a mis fin cette semaine aux spéculations sur l’éventuelle action monétaire expansionniste. La Banque du Japon a confirmé son programme de rachat de titres de dettes et son intention d’injecter des liquidités dans le secteur bancaire. Bien qu’elle ait accrue l’ampleur de son programme, les investisseurs misent désormais sur l’inefficacité des actions de la Banque centrale.
Les indicateurs économiques américains étaient très mitigés cette semaine. L’immobilier a contrasté avec le chômage qui révèle des demandes d’allocations plus importantes que prévues. Les très bons chiffres de l’immobilier, publiés mercredi, traduisent quant à eux une légère reprise du secteur immobilier américain qui, rappelons-le, est aujourd’hui le frein majeur de la croissance des Etats-Unis.
Analyse technique
EURUSD: Après deux semaines d’appréciation de la monnaie unique, cette semaine est surtout empreinte par un regain d’intérêt pour le dollar. La paire a mis fin à sa tendance haussière et l’euro a stagné face au billet vert. Les cours ont fluctué entre un plus haut à 1.3172 lundi et un plus bas à 1.2920 jeudi enregistré peu après la publication des résultats plutôt décevants des activités manufacturières et privées. Sur l’ensemble de la semaine, l’EURUSD a reculé de 0.84%.
USDJPY: Sur les cinq jours, l’USDJPY a reculé de 0.26% avec des cours fluctuants entre 78.0050 et 79.2050. La paire a atteint son plus haut niveau mercredi alors que la Banque centrale japonaise a décidé d’amplifier son programme monétaire expansionniste. La valeur la plus faible de la semaine s’est affichée jeudi révélant le manque de confiance des investisseurs en la capacité de la Banque du Japon à redynamiser l’économie. Cette semaine, le yen a atteint son plus bas niveau depuis quatre mois face à l’USD.
USDCAD: Avec la baisse des stocks de pétrole, l’ensemble des devises matières premières ont perdu du terrain face à leurs contreparties. Ainsi, le dollar canadien a suivi une tendance baissière sur l’ensemble de la semaine et avec le regain d’intérêt pour le dollar, la paire a progressé de 0.41% sur les cinq jours. Les cours ont fluctué entre 0.9693 enregistré lundi et 0.9819 affiché jeudi. Le Loonie a légèrement reculé vendredi, les investisseurs étant dans l’attente de la publication d’indicateurs de la consommation canadienne.