Le chômage des jeunes, prochain défi de la zone euro
Le début d’année sur les marchés financiers, notamment sur le marché des changes, est plutôt positif. Malgré les menaces largement infondées de “Brexit” (sortie du Royaume-Uni de l’UE), et quelques statistiques déprimantes en eurozone, l’optimisme des cambistes est bien là.
Il est largement la conséquence d’une saison des résultats aux Etats-Unis qui s’annonce rassurante et de bons chiffres chinois qui confirment que la Chine devrait renouer avec une croissance forte en 2013 prompte à soutenir l’économie mondiale.
Sur le front européen, la crise de la dette souveraine semble maintenant derrière nous. L’émission obligataire de l’Espagne de jeudi, et le passage sous 5% des taux à 10 ans du pays montrent une réelle détente à ce niveau. Par ailleurs, en fermant la porte à une baisse des taux directeurs, la Banque Centrale Européenne (BCE) a d’une certaine manière rassuré les investisseurs en arguant du fait qu’un nouvel assouplissement n’est pas nécessaire au regard des récents indicateurs. La reprise est en bonne voie même si elle ne devrait vraiment être perceptible qu’à la fin de l’année.
La zone euro n’est toutefois probablement pas totalement sortie d’affaire. En effet, l’union entre dans une zone de turbulence économique qui a pour effet très visible une explosion du chômage des jeunes dans quasiment tous les pays. Jusqu’à présent, cette donnée a été peu répercutée sur l’évolution des prix des devises mais, à terme, si cette tendance à la hausse se poursuit, il est probable que l’euro en souffre. Un fort taux de chômage des jeunes est le reflet d’une économie incapable de créer des emplois, ce dont les cambistes ont bien conscience.