L’optimisme pour 2013 de Mario Draghi à l’épreuve des réalités économiques et politiques
Lundi s’est tenue la réunion de l’Eurogroupe au cours de laquelle le successeur de Jean-Claude Juncker a été désigné. A la tête des ministres des finances de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem a soutenu la volonté de poursuivre les efforts de son prédécesseur. La tâche s’annonce difficile dans cette Europe où seule l’Allemagne continue à porter tous les espoirs.
La correction des finances européennes n’a pas vraiment avancé car ni la restructuration des banques ni la situation de la Grèce n’ont été discutées. Bien que Mario Draghi ait encore une fois affirmé sa confiance inébranlable en cette année 2013, on ne peut imputer à son optimisme la publication de l’indice ZEW allemand en hausse à 31.5, contre un indice précédent à 6.9. Ce que les investisseurs retiennent surtout cette semaine, c’est que mercredi, le discours David Cameron sur l’avenir du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne était toujours empreint d’euroscepticisme ; un référendum sur l’appartenance à l’Union Européenne est d’ailleurs attendu avant 2017.
Les dirigeants européens réunis à Davos ne semblent ni inquiétés par les choix du Premier ministre britannique ni remettre en cause les avancées européennes des deux dernières années. Les réformes menées en Europe ont même l’air de les satisfaire.
Aujourd’hui, les marchés guettent aussi les nouvelles des premiers remboursements de LTRO, ces prêts à trois ans que la BCE a accordé au secteur bancaire de la zone euro une première fois en 2011, une seconde en 2012 et qui atteignent respectivement les montants de 489 et 529.5 milliard d’euros.
Aux États-Unis, les places américaines étaient fermées en raison de la célébration de la journée de Martin Luther King. Sur le front économique, le nombre de nouveaux chômeurs est à son plus bas niveau en cinq ans.