La Chine sur le point de mettre un frein brutal à la croissance mondiale
Les récents indicateurs chinois ont encouragé les investisseurs et les économistes à croire que la reprise de la croissance mondiale sera poussée par la Chine. Bien que le Fonds Monétaire International ait de nouveau revu à la baisse ses prévisions mondiales pour l’année en cours, la reprise est en marché mais comme l’a affirmé Christine Lagarde à Davos la semaine dernière, elle est “fragile et timide“.
Le principal challenge pour la croissance mondiale consiste en la capacité des Américains à trouver rapidement un accord pour relever durablement le plafond de la dette en échange d’un programme de réduction des dépenses crédible. Dans les couloirs de la station de ski suisse, tous ne parlaient que de ce défi pour l’économie mondiale.
Cependant, même si on pense souvent que la Chine est un relais de croissance idéal, le pays fait reposer son expansion sur un système financier bancal qui, tôt ou tard, va finir par s’effondrer. Les efforts réguliers depuis quelques années des officiels chinois pour assainir le système n’ont eu des effets que très mitigés jusqu’à présent.
Le cercle vicieux est bien connu des économistes: le faible taux d’intérêt des dépôt a incité massivement les Chinois à se tourner vers la gestion de patrimoine et d’autres investissements risqués. La crise du crédit est même allée jusqu’à forcer certains investisseurs à se tourner vers le shadow banking, un système non régulé et opaque qui étant sa toile un peu partout dans le monde.