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La BCE est-elle vraiment en mesure de “faire tout ce qu’il faut” pour sauver l’euro?

Le discours prononcé par Mario Draghi en juillet dernier, en pleine crise de confiance de la zone euro, semble désormais loin. A l'époque, le chef de la BCE avait déclaré que la banque centrale allait "faire tout ce qu'il faut" pour sauver la monnaie unique.

Jusqu'alors, la question qui taraudait les investisseurs était de savoir si la BCE allait ou pas prendre les mesures nécessaires pour sauver l'Union Monétaire, tout en respectant à la lettre ses prérogatives.

Manifestement, les propos de Mario Draghi ont eu leur petit effet puisque, depuis, la volatilité s'est effondrée sur le marché des changes et les taux de rendement des obligations étatiques des pays périphériques ont chuté pour atteindre des niveaux nettement plus soutenables. Il suffit, ainsi, d'observer l'évolution de la dette espagnole pour s'en rendre compte.

Cependant, alors que la confiance est désormais au rendez-vous, certains analystes ne cachent pas leur scepticisme face à cette fin rapide et soudaine de la crise de la dette sur le Vieux-Continent. Dans une note de recherche publiée la semaine dernière, un stratégiste de Morgan Stanley a souligné avec clairvoyance la nouvelle situation dans laquelle se trouve la zone euro. Il y a encore quelques mois, les cambistes se demandaient à chaque nouvel obstacle si celui-ci allait faire éclater l'eurozone. Maintenant, à chaque obstacle, les cambistes se demandent quelles sont les mesures que vont bien pouvoir prendre les autorités, en particulier la BCE, pour le surmonter.

Comme l'indiquent de nombreux analystes du marché des changes, la confiance aveugle qui a été placée par une grande partie des cambistes en Mario Draghi est dangereuse.

Ce que les experts ont appelé le "Draghi Put", en référence directe au "Greenspan Put", qui renvoie à la politique monétaire des Etats-Unis menée dans les années 90 par le président de la FED, Alan Greenspan, pourrait rapidement décevoir. Le concept du "Greenspan Put" est simple: dans les années 90, les investisseurs ont commencé à croire qu'il n'y avait aucun danger à placer son argent sur les actifs risqués parce que si les marchés sombraient le président de la FED interviendrait via une politique monétaire expansionniste afin d'éviter le krach boursier ou la crise.

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Le discours prononcé par Mario Draghi en juillet dernier, en pleine crise de confiance de la zone euro, semble désormais loin. A l’époque, le chef de la BCE avait déclaré que la banque centrale allait “faire tout ce qu’il faut” pour sauver la monnaie unique.

Jusqu’alors, la question qui taraudait les investisseurs était de savoir si la BCE allait ou pas prendre les mesures nécessaires pour sauver l’Union Monétaire, tout en respectant à la lettre ses prérogatives.

Manifestement, les propos de Mario Draghi ont eu leur petit effet puisque, depuis, la volatilité s’est effondrée sur le marché des changes et les taux de rendement des obligations étatiques des pays périphériques ont chuté pour atteindre des niveaux nettement plus soutenables. Il suffit, ainsi, d’observer l’évolution de la dette espagnole pour s’en rendre compte.

Cependant, alors que la confiance est désormais au rendez-vous, certains analystes ne cachent pas leur scepticisme face à cette fin rapide et soudaine de la crise de la dette sur le Vieux-Continent. Dans une note de recherche publiée la semaine dernière, un stratégiste de Morgan Stanley a souligné avec clairvoyance la nouvelle situation dans laquelle se trouve la zone euro. Il y a encore quelques mois, les cambistes se demandaient à chaque nouvel obstacle si celui-ci allait faire éclater l’eurozone. Maintenant, à chaque obstacle, les cambistes se demandent quelles sont les mesures que vont bien pouvoir prendre les autorités, en particulier la BCE, pour le surmonter.

Comme l’indiquent de nombreux analystes du marché des changes, la confiance aveugle qui a été placée par une grande partie des cambistes en Mario Draghi est dangereuse.

Ce que les experts ont appelé le “Draghi Put“, en référence directe au “Greenspan Put“, qui renvoie à la politique monétaire des Etats-Unis menée dans les années 90 par le président de la FED, Alan Greenspan, pourrait rapidement décevoir. Le concept du “Greenspan Put” est simple: dans les années 90, les investisseurs ont commencé à croire qu’il n’y avait aucun danger à placer son argent sur les actifs risqués parce que si les marchés sombraient le président de la FED interviendrait via une politique monétaire expansionniste afin d’éviter le krach boursier ou la crise.

Cependant, tout le monde a conscience que cela s’est terminé en l’éclatement de la bulle internet au début des années 2000.

Un phénomène similaire semble se produire désormais en eurozone avec la hausse des actifs jugés à risque, notamment les obligations des banques ou des pays périphériques. Cette hausse s’explique par la croyance en la capacité et la volonté de Mario Draghi à éviter à tout prix une détérioration de la situation. L’annonce du programme OMT en septembre dernier contribue grandement à cette croyance. La hausse considérable des actifs risqués depuis quelques mois, alors que la situation économique est pauvre et même inquiétante avec des pays core qui ne sont désormais plus épargnés, n’augure rien de bon. Une banque centrale, même avec la meilleure volonté du monde et même avec un recours massif à des mesures expansionnistes, n’est pas en mesure d’éviter l’éclatement d’une bulle spéculative. L’expérience de la bulle internet le prouve. Par ailleurs, l’aléa moral devrait empêcher la BCE d’acheter des quantités massives d’obligations étatiques des pays périphériques en cas d’aggravation de la crise.

Le parallèle avec la situation des Etats-Unis dans les années 90 est intéressant pour comprendre l’évolution des marchés européens de nos jours. Il serait plus qu’hasardeux à l’heure actuelle de compter sur un nouveau coup de pouce de Mario Draghi si les choses se détériorent brutalement. La BCE semble plutôt dans une optique de resserrement monétaire. A fortiori, lors de l’éclatement de la bulle internet, la réponse immédiate de Greenspan fut de remonter les taux et non de les baisser. On peut certainement tirer beaucoup de leçons de l’expérience américaine afin d’éviter que les mêmes erreurs ne se reproduisent en Europe.
 

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