Américains et Japonais sortent vainqueurs du G20 de Moscou
Deux faits ont influencé les échanges sur le marché monétaire cette semaine: le thème de la “guerre des devises”, avec en toile de fond les réunions du G7 et du G20, et la dégradation continue de l’économie de la zone euro qui s’enfonce dans une récession plus importante qu’on ne l’estimait auparavant.
Les chiffres du PIB au quatrième trimestre pour la zone euro sont tous ressortis en territoire négatif, ratant le consensus. Le PIB de la zone euro au T4 a décliné de 0.6% et ceux de la France et de l’Allemagne, pays core de l’Union, n’ont pas non plus été épargnés. Pire, on redoute désormais que la récession se poursuive avec une estimation initiale de baisse du PIB pour les 17 de l’ordre de 0.2% voire 0.3% sur l’année 2013 et qui pourrait être révisée à la baisse au cours des prochains mois.
La croissance a donc refait son apparition sur le devant de la scène financière. Ce fut d’ailleurs un des thèmes du G20 mais qui fut largement éclipsé par la question des taux de change. Contrairement aux attentes, le communiqué final du G20 ne va pas reprendre les termes de celui du G7 qui avait notamment souligné que les politiques monétaires ne doivent servir que des objectifs nationaux. Dans un premier temps mal interprété, ce communiqué visait en fait clairement la politique suivie par le Japon qui a conduit à une baisse du yen depuis novembre presque sans précédent. Ceux qui ont pu l’anticiper, comme Soros qui affirme avoir gagné près d’un milliard de dollars en trois mois, ont évidemment gagné le jackpot.