L’Allemagne, aussi, cède à l’euro-scepticisme avec l’aggravation de la crise
L’euro-scepticisme est certainement le nouveau populisme du XXIème siècle. On le pensait circonscrit à des pays qui doivent faire face à des cures d’austérité drastiques, comme l’Italie ou encore la France, mais même l’Allemagne n’est plus épargnée.
En effet, pour la première fois dans l’histoire de l’Allemagne réunifiée, une plateforme politique dont le programme central est l’abolition de l’euro pourrait participer aux prochaines élections législatives qui auront lieu en septembre prochain.
“Alternative pour l’Allemagne” (“Alternative für Deutschland”) est pour l’instant une plateforme politique qui est composée de certaines figures bien connues outre-Rhin mais n’a encore rien du parti politique. Mouvement lancé autour de l’économiste Bernd Lucke, de l’ancien journaliste Konrad Adam et d’un ancien secrétaire d’Etat de Hesse, Alexander Gauland, “Alternative pour l’Allemagne” a pour projet central de mettre fin à l’Union monétaire, comptant sur le mécontentement croissant des Allemands de devoir “payer” pour les pays du Sud de l’Europe (Grèce en tête) qui n’ont pas réussi à contenir leurs finances dans des limites respectables.