ACtualites du marche des changes

euroland euro

Notre analyse hebdomadaire EURUSD du 22 avril 2013

Excepté un mouvement erratique à la hausse rapidement corrigé jeudi dernier, le cours de ce cross évolue dans un tunnel depuis le 8 avril.

Au niveau des statistiques, cette dernière semaine n’a pas fondamentalement changé la donne:

• L’euro est toujours influencé par des données peu rassurantes, voir même, il faut le dire, mauvaises. On peut penser par exemple à l’indicateur ZEW représentant l’indice de confiance des professionnels de la finance en Allemagne, qui s’est fortement contracté de 48.5 à 36.3 pts alors que la baisse attendue étant bien plus modérée. Autre fait marquant: la dégradation d’un cran de l’Allemagne par l’agence de notation Egan-Jones. Bien que cette agence soit peu connue et parfois décriée, c’est tout de même un affaiblissement de la première puissance de la zone euro. On peut toutefois noter la baisse des taux d’emprunts de l’Allemagne et de la France, même si l’on peut attribuer ce fait au principe de “fly to quality”.

• Du côté des Etats-Unis, la situation est tout aussi préoccupante, à la différence près qu’ils réussissent à obtenir une (très) légère croissance. Celle-ci leur permet de croire en leurs méthodes de “quantitative easing”. Alors que certaines voix s’élèvent pour cesser d’inonder le marché de liquidités, le président de la FED de Minneapolis a annoncé jeudi que la FED pourrait bien maintenir son programme encore 5 à 10 ans, ce qui mécaniquement continuerait à maintenir le dollar à une valeur faible. Dans le même temps l’indice manufacturier de Philadelphie est ressorti en nette baisse et le nombre de demandeurs d’emploi a légèrement augmenté.

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Forex: Les enjeux macroéconomiques de la semaine

Les rumeurs et anticipations auto-réalisatrices ont un peu éclipsé au cours de la semaine dernière la réalité économique alors que, pourtant, de nombreux chiffres sont tombés aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe, confirmant les craintes de ralentissement de la croissance mondiale. Cette semaine devrait a priori remettre sur le devant de la scène les indicateurs macroéconomiques, à partir d’aujourd’hui.

Du côté des Etats-Unis: Les statistiques vont mettre à l’ordre du jour le secteur immobilier, la croissance de l’activité, et notamment du secteur manufacturier, et enfin l’évolution de la consommation et de la confiance des ménages américains.

Les indicateurs du secteur immobilier devraient confirmer la reprise de l’activité dans ce secteur essentiel pour la croissance américaine puisque les ventes de logements existants sont annoncées à 5M et les ventes de logements neufs à 419 000. Les indicateurs du secteur manufacturier seront à prendre en considération avec recul, car ils ne concernent pas les grandes zones industrielles des Etats-Unis, il s’agira notamment cette semaine de la région de Richmond. Avec un impact à attendre sur le marché des changes plutôt faible. En revanche, le PIB annualisé est programmé vendredi à 14h30 avec un chiffre prévu à 3% ce qui constituerait indéniablement une bonne nouvelle pour les Etats-Unis. De même, la confiance de l’université du Michigan est annoncée en hausse à 73.5. Seul point noir de la semaine économique pour les Etats-Unis, les commandes de biens durables pourraient chuter à -2.9% contre une hausse précédente de 5.7%. Le marché du dollar pourrait alors trébucher à ce moment-là. Toutefois, avec le recul, l’évolution économique des Etats-Unis est plutôt rassurante et devrait donc favoriser, si ce n’est l’appétit au risque sur les devises, un renforcement du dollar américain face à ses principales contreparties.

Du côté de la zone euro: De l’autre côté de l’Atlantique, l’attention des cambistes se portera une nouvelle fois sur l’évolution de la conjoncture économique. Les derniers mois ont confirmé la récession dans la zone euro, en montrant notamment que la crise pénalise désormais de plus en plus l’Allemagne. Ce n’est rien d’autre que cela que devrait confirmer la publication de l’indice IFO allemand qui est prévu en recul lors de la dernière enquête réalisée avec une estimation actuelle à 109.5 contre 109.9 précédemment. La chute la plus importante concernera les prévisions qui pourraient tomber selon le consensus à 103, preuve que le climat des affaires en Allemagne se dégrade au fur à mesure de l’accentuation de la crise de la dette et de la crise économique.

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La baisse du yen va-t-elle précipiter la chute de l’économie allemande?

Depuis le mois de novembre 2012, le yen japonais a fait la Une de l’actualité du marché des changes presque quotidiennement. Semaines après semaines, la devise s’est affaiblie perdant plus de 20% de sa valeur face à l’euro et au dollar américain. Les responsables de la politique monétaire japonaise, au coeur de ce processus d’affaiblissement, ont cependant reçu une quasi-approbation mondiale. Une nouvelle fois lors du dernier G20 Finances d’ailleurs.

Cette politique monétaire agressive, qui entre selon les plus critiques dans le cadre d’une guerre des changes, a une influence réelle sur les partenaires commerciaux de l’archipel, spécialement sur la première économie de la zone euro, l’Allemagne, dont la croissance est  essentiellement la conséquence des performances de son industrie exportatrice.

En effet, le succès économique allemand repose en grande partie sur son industrie exportatrice qui reste extrêmement compétitive au niveau mondial. On considère en général qu’elle contribue à hauteur de 50% au PIB total. Cependant, la baisse importante du yen au cours des derniers mois a évidemment remis en cause au niveau du commerce international la compétitivité des exportations allemandes. De fait, il est fort probable que les entreprises manufacturières allemandes vont devoir baisser les prix afin d’avoir une chance de pouvoir jouer dans la même cour que leurs concurrents japonais.

En raison de son importante contribution au sauvetage des pays périphériques de la zone euro, on pourrait croire que l’Allemagne possède un certain levier sur la politique monétaire de la BCE. Elle pourrait être tentée d’inciter à recourir davantage à la planche à billets dans l’espoir de baisser la valeur de l’euro, ce qui serait au passage une bonne nouvelle pour les économies ibériques.

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Les nouvelles économiques du marché des changes du 22 avril 2013

En Allemagne, les prix à la production ont reculé de 0.2% sur un mois en mars, soit une augmentation de 0.4% sur un an. C’est la hausse annuelle la moins marquée depuis mars 2010 selon l’Office fédéral des statistiques.

En Suisse, le parti du Peuple suisse a réussi à réunir suffisamment de signatures afin de contraindre le pays à organiser un référendum sur une possible interdiction de cession de réserves d’or. La BNS pourrait ainsi être contrainte de conserver au moins 20% de ses réserves dans le métal jaune.

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