Dromeus Capital: le fonds spéculatif qui parie sur la Grèce
La récession en Grèce qui court depuis bientôt six ans n’a pas fait fuir les investisseurs étrangers, au contraire. Les Chinois en ont profité pour faire leurs emplettes: le rachat en 2008 de deux des trois embarcadères du port d’Athènes est certainement l’opération la plus symbolique d’investissement de l’Empire du Milieu dans le pays.
Les fonds spéculatifs, qui ont longtemps parié sur une sortie de la Grèce de la zone euro, ont aussi finalement changé leur fusil d’épaule en voyant les opportunités de gains qui existent dans la péninsule hellénique.
Quasiment tous les hedge funds ont désormais des parts dans les entreprises grecques, notamment dans le secteur bancaire en pleine refonte, ou ont acheté des obligations étatiques en comptant sur le soutien sans faille de l’Union Européenne qui refuse de voir cet ensemble historique implosé du jour au lendemain à cause des difficultés budgétaires de certains pays membres.
Evoluant dans le shadow banking, c’est-à-dire hors des circuits bancaires traditionnels qui sont soumis à une forte régulation et notamment aux règles de Bâle III, les fonds spéculatifs sont à la recherche de forts rendements, bien souvent en minimisant au maximum le risque. C’est ce qu’offre la Grèce aujourd’hui.
En effet, le risque d’une sortie de l’Union Monétaire est désormais quasi-nulle dans les prochaines années. Citi, qui était jusqu’à présent la principale banque la plus pessimiste sur l’avenir de la Grèce, a revu au début du printemps ses prévisions et considère que le scénario d’un Grexit, comme appelé par les médias, n’est plus crédible.