ACtualites du marche des changes

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La semaine du forex: Changement de cap à la FED

Cette semaine a été chargée en statistiques économiques et les banques centrales ont enfin orienté les marchés.

Outre-Atlantique, le discours ce mercredi de Ben Bernanke a retenu toute l’attention des cambistes finalement déçus par l’annonce du président de la FED. Les objectifs de l’emploi et de l’inflation ne sont pas encore atteints, a-t-il annoncé. Il n’y aura donc pas de ralentissement de la politique monétaire accommodante aux Etats-Unis. Les récentes publications macroéconomiques ont soutenu cette explication puisque les demandes d’allocations chômage publiées jeudi ont augmenté pour s’afficher à 360 000 alors que le budget mensuel est en hausse à 116.5B. Les marchés restent dans l’attente de l’indice du Michigan publié aujourd’hui.

En Zone Euro, Mario Draghi a tenu un discours lundi empreint d’optimisme. En effet, le président de la BCE a rassuré les marchés sur la situation en Grèce et au Portugal. Les chiffres économiques les plus importantes pour la Zone Euro étaient attendus aujourd’hui. Les investisseurs forex ont guetté la publication de la production industrielle mensuelle, prévue en baisse et ressortie en effet à 0.3% en mai. L’engouement européen qui est de retour semble porté essentiellement par la déception des cambistes face à l’absence de ralentissement de rachats d’actifs de la FED.

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Europe-Drapeau

Eurozone: Une production industrielle bien décevante!

Les perspectives n’étaient déjà pas roses ; la réalité est pire encore. La production industrielle en eurozone a reculé de 0.3% alors que le consensus s’établissait à 0.2%. Les deux mois précédents, les chiffres étaient sensiblement meilleurs puisqu’ils indiquaient une hausse réelle d’1% et 0.4% respectivement en mai et en juin. Malgré une annonce de chiffres qualifiables de “mauvais”, l’EUR/USD ne réagit à l’annonce et on notera même une faible hausse de l’euro sur le forex.

Il faut dire que ces chiffres n’ont rien de surprenant : à eux seuls, les chiffres allemands et français représentent la moitié de la production industrielle manufacturière européenne. Or, ces chiffres sont publiés en amont de l’indicateur européen. Le 10 juillet, la France indiquait une chute de sa production de près d’1.1% tandis que l’Allemagne chiffrait cette diminution à 1%. De ces chiffres, les cambistes ont pu estimer la valeur de l’euro à l’issu de la publication de l’indice européen, et l’ont anticipé, d’où l’immobilisme des marchés ce matin.

Comment expliquer la chute de la production européenne alors qu’elle semblait renouer avec la croissance? Tout d’abord, en Allemagne, les commandes à l’industrie ont baissé de façon inattendue alors que les économistes de Reuters tablaient sur leur hausse après le recul de -2.2% en avril. Les commandes européennes quant à elles sont inférieures à celles de l’année passée de 3.9%. Certains secteurs sont plus touchés que d’autres: les industries agricoles et alimentaires, les équipements électriques, électroniques et informatiques, et les matériels de transport connaissent tous en baisse d’activité entre 1.1 et 2.6%.

Au total, par rapport au plus haut de l’industrie européenne en 2008, l’Europe des 27 a perdu 11.7% en valeur, avec évidemment des disparités dans le territoire. L’Espagne a perdu en 5 ans plus qu’un cinquième de sa production (21.15%) tandis qu’au contraire la Pologne a gagné 1.51% et fait figure d’exception.

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yen forex.fr

La semaine du yen

Le Japon a souffert de déflation pendant plusieurs années: son plus “haut” niveau d’inflation était -0.1% en décembre dernier. Quel est le problème de cette déflation? A priori, la déflation est une bonne chose puisqu’elle est mesurée dans la baisse de prix des biens, et par-là-même dans le gain de pouvoir d’achat des agents. Toutefois, la déflation a un autre effet: l’alourdissement du poids de l’endettement des agents qui ont empruntés. Or, on sait que le Trésor japonais est l’un de ces agents endettés. La Bank of Japan s’est donc fixée un objectif d’inflation à 2% en début d’année qui a par la suite beaucoup influencé l’évolution des échanges sur le forex.

Mercredi, les autorités monétaires établissaient une hausse des prix de production de 1.6% par rapport à la même période en 2010. Hier, H.Kuroda, le gouverneur dans la BoJ, a employé le terme de “rétablissement” pour la première fois depuis janvier 2011 pour désigner la tendance amorcée il y a quelques mois et visibles dans les indicateurs, et a déclaré qu’un “mécanisme de cercle vertueux se mettait progressivement en place”. Combinée au boom des consommations de luxe, cette annonce n’a pas amorcé de tendance longue sur le yen sinon de rapides mouvements entre les 98.50 et les 99.50.

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