Trading à haute fréquence: vraie menace pour l’économie?
Depuis des années, le monde de la finance a connu une évolution sans précédent profitant de l’essor des nouvelles technologies. L’informatisation complète des bourses a permis le développement de nouveaux outils d’analyse ainsi que l’apparition de produits financiers complexes. Mais depuis quelque temps, une méthode de trading est en train de révolutionner le monde de la finance: le trading à haute fréquence. Quelle est donc la place de cette méthode aujourd’hui? Peut-on craindre pour la stabilité de notre économie?
Le principe du trading à haute fréquence est simple: il consiste à envoyer des ordres d’achats ou de ventes, mais à des vitesses dépassant largement la capacité humaine. Pour ce faire, les ordinateurs ont besoin d’algorithmes très complexes mis au point par des informaticiens de génie. Sur le fond, le but sera le même que pour un trader classique, pour simplifier acheter bas et vendre haut dans le but de réaliser une plus-value. Les ordinateurs peuvent ainsi effectuer des ordres en un temps calculé en microsecondes soit l’équivalent de 10^6 seconde. Cette unité de temps ne cesse de diminuer et une recherche constante est en cours afin de développer de nouveaux algorithmes qui seront couplés à des ordinateurs surpuissants. Des stratégies ont vu le jour profitant de cette avancée technologique pour brouiller le marché: il s’agit principalement de l’annulation des ordres, le spoofing / layering c’est-à-dire faire semblant de vendre avant d’acheter. L’AMF estime que le trading à haute fréquence représente environ 30% des transactions financières en Europe et, plus du double de l’autre côté de l’Atlantique.