Ce début de semaine est assez maigre en indicateurs macroéconomiques, il ne faut pas oublier de prendre en compte que cette deuxième quinzaine d’août risque d’être très calme et les investisseurs très peu présents sur le marché. Les indices publiés ne reflètent pas totalement la vraie situation économique tant au niveau de la politique monétaire des banques centrales qui ont prévu de continuer les rachats d’actifs jusqu’à nouvel ordre qu’au niveau de l’activité elle-même. Il faudra sûrement attendre les prochaines réunions des banquiers centraux à la rentrée afin de pouvoir donner une direction précise au forex. Les indicateurs présents sont donc difficilement interprétables et utilisables sur le marché des changes qui sera peu volatil.
La matinée d’hier a été marquée par de nombreux indicateurs japonais. Les statistiques de croissance économique japonaise sont décevantes avec la mise en place des Abenomics qui ont du mal à prendre leur envol. Le deuxième trimestre enregistre un PIB en évolution de 0.6% contre 0.9% prévu par les analystes. Au niveau annuel la croissance est de 2.6% contre 3.6%. La hausse de la TVA a été reportée malgré une dette publique qui ne cesse de s’accroître et atteint un niveau historique de 7.772 milliards d’euros. On constate une fois de plus un ralentissement de l’investissement des entreprises, les commandes de machine-outil ont reculé de 12.1% ce qui montre l’inquiétude des investisseurs face à la situation économique et aux promesses de la politique de Shinzo Abe. La production industrielle reste en baisse avec -3.1% ce mois-ci. Malheureusement, les Abenomics commencent à perdre de leur notoriété et les investisseurs doutent de l’aboutissement des objectifs. Sur le marché des changes, le yen japonais était en légère baisse hier soir face au dollar américain mais on n’enregistre pas de fluctuations particulières suite aux annonces.
Du côté européen, les nouvelles ne sont pas très rassurantes non plus. Le PIB de la Grèce enregistre à nouveau un recul de 4.6% contre -4.8% de consensus cette année. L’année dernière le pays a enregistré un recul de 5.6%. On ne peut pas parler d’amélioration de l’activité économique mais on peut évoquer une possibilité de ralentissement de la récession ; mais les événements de la rentrée pourront faire changer la situation ou bien continuer sur la même tendance. Le gouvernement souhaite alléger la dette publique pour cette année mais des fonds d’aide seront nécessaires: le FMI évalue une somme de 11 milliards d’euros qui devrait être complétée par l’aide européenne. La reprise pourrait alors être effective à la fin de l’année 2014.
Hier soir, les Etats-Unis nous ont renseigné sur la situation mensuelle du budget. Le déficit enregistre une baisse plus importante que prévu. Le département du Trésor américain estime à 97.6 milliards de dollars le déficit qui représente une augmentation de 40% par rapport à l’année dernière. Cette baisse prévue est relativement impressionnante en prenant en compte que le mois dernier le département a enregistré un excédent de 117 milliards. Mais cette tendance du mois de juillet est récurrente depuis très longtemps car les recettes fiscales sont affaiblies cette période et les dépenses importantes.
Sur le marché des changes, l’euro a connu hier des pressions baissières et a baissé après les annonces américaines hier soir en atteignant 1.3291 dollar américain à 20h10.
Aujourd’hui les indicateurs concernant les indices des prix seront à prendre en compte du côté européen ainsi qu’américain.