Larry Summers et Tim Geithner sont hors course pour prendre la succession de Ben Bernanke à la tête de la FED. Un boulevard s’offre maintenant à l’actuelle vice-présidente, Janet Yellen, qui bénéficie du soutien appuyé des Démocrates et également de la communauté universitaire.
Tout semble indiquer que le président Obama sera contraint, bien qu’il ne s’agisse pas de son premier choix, de la nommer dans les prochains mois.
Plus consensuelle que Larry Summers dont on a souvent reproché la proximité avec les banques de Wall Street, Janet Yellen a seulement un handicap qui pourrait retarder voire barrer sa nomination par la Maison Blanche: les conditions dans lesquelles sa candidature s’est imposée.
Le Congrès, et notamment la talentueuse Elizabeth Warren, qui a été élue grâce à son discours anti-Wall Street, ont forcé la main au président ce qu’il n’a évidemment pas apprécié.
D’où le fait que soudainement de nouveaux noms surgissent pour la FED, notamment le nom de l’ancien vice-président Robert Ferguson, actuel PDG de l’entreprise d’assurance TIAA-Creff, dont la gestion de l’après 11 septembre est souvent plébiscitée. Pour autant, s’agit-il d’un candidat sérieux?
Il aurait ses chances au Congrès, pouvant notamment compter sur le soutien de quelques Républicains, mais loin de la politique monétaire des dernières années et peu enclin à s’attaquer à la régulation financière, l’une des problématiques cruciales qui a émergé depuis la crise de 2007, il n’apparait pas comme un rival crédible pour Janet Yellen.
Robert Ferguson apparait plutôt comme un candidat par défaut, un candidat qui devrait permettre au président Obama de ne pas perdre la face. Pour autant, Janet Yellen risque bien d’être d’ici janvier dans le fauteuil de Ben Bernanke. Tout le laisse supposer.
Elle aura notamment la charge très difficile de conduire la sortie des mesures non conventionnelles avec les nombreux risques que cela implique. Un défi même pour cette femme dont on vante partout la finesse intellectuelle.