La Banque de France a, dans une note diffusée hier, mis en garde contre le recours à la monnaie virtuelle Bitcoin dont le succès est grandissant.
Dénonçant le caractère “hautement spéculatif” du Bitcoin, la banque centrale a souligné l’important “risque financier” pris par les détenteurs de cette monnaie qui ne fait l’objet d’aucune régulation.
En l’espace de quelques mois, le Bitcoin est devenu le phénomène financier de l’année à tel point que même Wall Street s’y est intéressé. La fortune rapide de détenteurs de cette monnaie, qui sont devenus millionnaires presque du jour au lendemain, a accentué l’intérêt des spéculateurs pour la devise.
Désormais proposé sur certaines plateformes de trading en ligne, le Bitcoin représente néanmoins toujours un risque souvent très élevé pour les investisseurs. Ce nouveau marché qui se développe, celui des monnaies virtuelles, et qui est loin d’être circonscrit au Bitcoin, fait l’objet de possibles manipulations des prix par certains teneurs de marché, expliquant au final assez bien les récentes fluctuations de grande ampleur du Bitcoin.
Le phénomène du Bitcoin est typique d’une bulle spéculative où les prix sont soumis à la volonté d’une poignée d’investisseurs qui tiennent les rênes du marché. Le Bitcoin, qui a récemment franchi le palier de 1000 dollars, a connu une forte ascension au cours des derniers mois. Grâce à la publicité autour de la monnaie, les investisseurs particuliers ont décidé de suivre le mouvement et d’entrer sur le marché.T rop tard. Leur arrivée a été le signal d’un processus de ventes de la part des teneurs de marché, piégeant au passage les particuliers.
Le Bitcoin est une monnaie de casino qui, en l’absence prochaine de régulation, le restera. L’expansion des monnaies virtuelles est certainement une donnée qui devra être prise de plus en plus en compte à l’ère du numérique mais il est peu probable que dans un avenir proche le Bitcoin puisse se poser en challenger du dollar américain ou de l’euro.
Investir sur le Bitcoin est donc un pari risqué et, pour une fois, la Banque de France a agi rapidement pour dénoncer cette nouvelle supercherie financière qui a déjà fait de nombreuses victimes.