Il y a près d’un mois, de grandes manifestations éclataient en Ukraine et une partie de la population exhortait le président Ianoukovitch de démissionner en raison du refus qu’il a opposé concernant les accords de sauvetage de l’économie ukrainienne par l’Union européenne.
Une fois le président destitué, on a assisté à la formation d’un gouvernement transitoire d’union national dirigé par Oleksandr Turchynov.
Cependant, l’impulsion de cette nouvelle politique a fortement mécontenté la Russie et son président Vladimir Poutine qui a alors menacé de prendre le territoire de Crimée à l’Ukraine.
Les gouvernements américains et européens avaient alors averti le président russe que des sanctions économiques et politiques seraient infligées au pays si la Russie continuait sa logique d’annexion de la Crimée. La semaine dernière, le président des Etats-Unis, Barack Obama a signé un décret donnant au gouvernement la possibilité d’enjoindre des sanctions aux entreprises russes dans les secteurs de l’énergie, de l’exploitation minière, des services financiers et de la défense. Rappelons qu’avant cela, les Etats-Unis et l’UE avaient déjà imposé des restrictions de déplacements et gelé les actifs de plusieurs responsables et dirigeants russes impliqués dans l’annexion de la Crimée.
Les observateurs du marché se méfient car ces échanges de sanctions pourraient se transformer à termes en « trade war » chaque partie pouvant cibler des grandes entreprises à la place des individus. Les Etats-Unis prévoient déjà de prendre des mesures contre la Rossiya Banque, 17ème plus grande banque de Russie avec 10 milliards d’actifs.
Même si une véritable guerre des marchés serait très dommageable pour l’économie russe, beaucoup craignent que les sanctions économiques puissent éventuellement se retourner contre les Etats-Unis et l’UE. Gardez, en effet, à l’esprit que la Russie est largement tributaire de ses exportations de pétrole et de gaz naturel, que le commerce de l’énergie représente près de 70 % de son activité commerciale, et que l’occident semble désireuse d’affaiblir cette industrie. En imposant des mesures qui pourraient restreindre la production de pétrole à la Russie, l’UE pourrait donc finir par perdre son principal fournisseur d’énergie.
Au regard de cela, il semble que l’Union européenne mette sa propre reprise économique en danger en décidant d’imposer des sanctions économiques à la Russie. Après tout, il s’agit de son 3ème partenaire commercial et inversement, 75% des investissements étrangers vers la Russie sont en effet en provenance de pays membres de l’Union européenne.
Notre conseil forex.fr, éloignez-vous des paires incluant l’euro si la tension entre la Russie et l’occident dégénère car beaucoup d’analystes s’accordent à dire que ce serait le début d’une nouvelle guerre froide.