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En situation de trappe à liquidité, l’action de la BCE à t-elle vraiment les moyens de relancer l’inflation ?

Le 18 septembre dernier, les banques de la zone euro n'ont emprunté auprès de la BCE que 82,6 milliards sur les 400 mis à leur disposition dans l'optique du programme de TLTRO. Pour beaucoup, ce niveau d'emprunt a été jugé trop décevant sachant que ces prêts de long terme avaient pour objectif de relancer le crédit. Alors que la BCE multiplie les actions pour lutter contre la déflation et relancer la croissance en Europe, en a-t-elle vraiment les moyens ?

Une situation dite de "trappe à liquidité" est une situation économique ou la politique monétaire de la banque centrale est rendue inefficace. La variation du taux d'intérêt, l'outil majeur de la banque centrale, n'a dans ce cas plus l'effet escompté.
C'est justement un tel environnement économique qui est décrit actuellement en Europe par plusieurs économistes. L'abaissement des taux d'intérêt à des niveaux proches de zéro a sensiblement réduit la marge de manœuvre de la banque centrale par les moyens conventionnels. En plus de la baisse des taux, d'autres mesures dite "non conventionnelles" ont été mises en place entre 2011 et 2012 (les programmes SMP et LTRO). Ces mesures qui avaient pour objectifs d'injecter massivement des liquidités pour ainsi faciliter le crédit et la hausse des prix, n'ont malheureusement pas eu les effets attendus. Au 2nd trimestre de cette année, l'inflation est retombée à 0,3%, le chômage reste élevé et nous assistons toujours à une stagnation de la croissance.

Face à l'urgence de la situation, Mario Draghi a réagi lors de sa dernière conférence du 4 septembre face aux inquiétudes déflationnistes de plus en plus menaçantes. Il a effectivement annoncé la mise en place d'un ensemble de nouvelles mesures : un programme de prêt ciblé à long terme (TLTRO), l'achat d'ABS (titres adossés à des créances de PME) ainsi qu'un programme d'achat d'obligation sécurisé. Toutes ces mesures ont pour même objectif de faciliter le crédit aux entreprises et relancer l'inflation en Europe.
Malheureusement, ces nouvelles initiatives risques d'avoir une nouvelle fois un impact très limité. Le problème de la zone euro n'est pas une insuffisance d'offre. Les banques n'ayant jamais été aussi liquides, c'est plus une insuffisance de demande qui réduit considérablement l'impact de ces mesures. La politique d'austérité mise en place un peu partout en Europe afin de rééquilibrer les finances des états à l'effet pervers de contracter la demande des agents économiques. Le désendettement des ménages suite à la crise aggrave un peu plus ce problème.
Ce constat permet de mettre en évidence que la politique de rigueur instauré en Europe rend la tâche de la BCE beaucoup plus compliquée. La mise en place d'une politique budgétaire afin de stimuler la demande interne permettrait de soutenir la BCE dans sa lutte contre la déflation.
LTRO forex
Le 18 septembre dernier, les banques de la zone euro n’ont emprunté auprès de la BCE que 82,6 milliards sur les 400 mis à leur disposition dans l’optique du programme de TLTRO. Pour beaucoup, ce niveau d’emprunt a été jugé trop décevant sachant que ces prêts de long terme avaient pour objectif de relancer le crédit. Alors que la BCE multiplie les actions pour lutter contre la déflation et relancer la croissance en Europe, en a-t-elle vraiment les moyens ?

Une situation dite de “trappe à liquidité” est une situation économique ou la politique monétaire de la banque centrale est rendue inefficace. La variation du taux d’intérêt, l’outil majeur de la banque centrale, n’a dans ce cas plus l’effet escompté.
C’est justement un tel environnement économique qui est décrit actuellement en Europe par plusieurs économistes. L’abaissement des taux d’intérêt à des niveaux proches de zéro a sensiblement réduit la marge de manœuvre de la banque centrale par les moyens conventionnels. En plus de la baisse des taux, d’autres mesures dite “non conventionnelles” ont été mises en place entre 2011 et 2012 (les programmes SMP et LTRO). Ces mesures qui avaient pour objectifs d’injecter massivement des liquidités pour ainsi faciliter le crédit et la hausse des prix, n’ont malheureusement pas eu les effets attendus. Au 2nd trimestre de cette année, l’inflation est retombée à 0,3%, le chômage reste élevé et nous assistons toujours à une stagnation de la croissance.

Face à l’urgence de la situation, Mario Draghi a réagi lors de sa dernière conférence du 4 septembre face aux inquiétudes déflationnistes de plus en plus menaçantes. Il a effectivement annoncé la mise en place d’un ensemble de nouvelles mesures : un programme de prêt ciblé à long terme (TLTRO), l’achat d’ABS (titres adossés à des créances de PME) ainsi qu’un programme d’achat d’obligation sécurisé. Toutes ces mesures ont pour même objectif de faciliter le crédit aux entreprises et relancer l’inflation en Europe.
Malheureusement, ces nouvelles initiatives risques d’avoir une nouvelle fois un impact très limité. Le problème de la zone euro n’est pas une insuffisance d’offre. Les banques n’ayant jamais été aussi liquides, c’est plus une insuffisance de demande qui réduit considérablement l’impact de ces mesures. La politique d’austérité mise en place un peu partout en Europe afin de rééquilibrer les finances des états à l’effet pervers de contracter la demande des agents économiques. Le désendettement des ménages suite à la crise aggrave un peu plus ce problème.
Ce constat permet de mettre en évidence que la politique de rigueur instauré en Europe rend la tâche de la BCE beaucoup plus compliquée. La mise en place d’une politique budgétaire afin de stimuler la demande interne permettrait de soutenir la BCE dans sa lutte contre la déflation.

Les mesures, annoncées par Mario Draghi, ont cependant l’effet implicite de contribuer à la dépréciation de l’euro. Ces quatre derniers mois, l’euro a sensiblement baissé face aux principales devises. Ce mouvement baissier devrait se prolonger compte tenu du décalage de conjoncture que l’on observe entre la zone euro et les Etats-Unis, ainsi qu’avec le Royaume-Uni. De plus, les événements géopolitiques qui persistent en Europe de l’Est et au Moyen-Orient devraient aussi favoriser le dollar à retrouver son statut de valeur refuge, un autre soutient à la dépréciation de la monnaie unique. Enfin, les taux d’intérêt à court et long terme devraient rester durablement bas du fait de l’excédent d’épargne qui existe actuellement en Europe, favorisant ainsi le maintient d’une monnaie faible.

Il apparaît maintenant évident que des mesures structurelles doivent être adoptées pour soutenir l’action de la BCE, des propos justement tenus par Mario Draghi lors de la dernière réunion début septembre. La tendance baissière de l’euro est en revanche un point positif pour les exportations. Si vous avez pour habitude de trader la monnaie unique, cette baisse devrait se prolonger au cours des prochains mois.

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