Inquiétude sur la croissance mondiale
Lorsque le FMI commence à employer les mots « déceptions en série » pour décrire la performance économique mondiale, c’est que l’heure est grave. Dans sa dernière déclaration, le fond monétaire international a même décidé de déclasser les prévisions de croissance, une fois de plus, et de faire passer les estimations de croissance mondiale de 4% à 3,8%.
Christine Lagarde a prévenu que les perspectives de croissance pourraient continuer de s’aggraver dans les années à venir, en particulier dans la zone euro. Elle a aussi indiqué que le Japon pourrait voir sa production s’affaiblir et que les économies en développement connaitraient sans doute un ralentissement.
Il semblerait que même la Chine, deuxième plus grande économie du monde, ne soit pas à l’abri de ces risques. L’économie chinoise connaît en effet une surcapacité et un ralentissement de sa demande qui posent certains risques concernant l’inflation et les niveaux d’emploi.
Ralentissement des pressions inflationnistes
Il semble que la récente chute des cours des produits de base commence à faire ressentir ses effets sur les chiffres de l’IPC de la plupart des grandes économies. Par exemple, les dernières lectures du Royaume-Uni ont atteint des niveaux les plus bas depuis 5 ans.
Les principaux indicateurs de l’inflation mettent également en évidence une forte baisse des pressions sur les prix. L’indice PPI de la Chine a, ainsi, montré un fort recul au mois de septembre.
Des banques centrales plus prudentes
Avec ces chiffres de croissance en berne, les banques centrales commencent à se tourner vers des positions moins bellicistes. La fed et la BoE semblent, en effet, moins enclins à se tourner vers un resserrement de politique monétaire tant que la reprise économique n’est pas enclenchée.
Le procès verbal de la dernière réunion du FOMC a indiqué que les perspectives de croissance mondiale et d’inflation sont toujours aussi sombres. La banque centrale d’Angleterre a, quant à elle, souligné qu’une menace de récession sur la zone euro pesait largement sur les prévisions de croissance du Royaume-Uni.
La menace Ebola
Un autre facteur pourrait largement freiner la prise de risque sur les marchés financiers, il s’agit de l’aggravation de l’épidémie Ebola. Pour le moment, cette dernière nuit principalement aux secteurs du transport aérien et du tourisme mais elle pourrait à terme entrainer une incertitude généralisé sur le forex et conduire les traders à beaucoup plus de frilosité.