Trois évènements majeurs sont à suivre de près concernant les Etats-Unis : la déclaration du FOMC, le discours de Janet Yellen et la publication du PIB trimestriel. Voici une mise en perspective de ces évènements qui provoquent en générale beaucoup de volatilité sur le
dollar américain et le
marché des changes.
Déclaration du FOMC et de la présidente Janet Yellen
Le FOMC est un organisme privé qui travaille de concert avec la fed, son objectif est d’orienter la politique monétaire aux Etats-Unis. Les rapports de cet organisme ont lieu
huit fois par an. Ils abordent la situation de l’économie américaine, fixe le niveau du taux d’intérêt directeur ainsi que le volume d’achat ou de vente mené par la fed.
Le dollar américain est en général assez volatile quant à ces déclarations, le degré de volatilité dépendant fortement de l’écart entre les anticipations du consensus (prévision des spécialistes) et la décision effective.
La prochaine déclaration du FOMC aura donc lieu mercredi prochain et celle-ci est très attendue par les marchés. Effectivement, l’annonce de la fin du quantitative easing est maintenant prévue depuis plusieurs mois, il fait suite aux améliorations notables de l’économie américaine.
La déclaration il y a deux semaines de James Bullard, président de la Réserve fédérale de Saint-Louis, a néanmoins surpris beaucoup de monde. Il a en effet mentionné la possibilité que la fed puisse maintenir ses achats d’actifs, à cause de statistiques décevantes relatives à l’économie américaine. On a effectivement pu constater un léger ralentissement de l’inflation sur un an pour atteindre en août 1,5% et s’éloigner un peu plus de la cible fixée. Même si ce ralentissement est en parti lié à la chute du prix du pétrole, la baisse des anticipations d’inflation pour l’année suivante montre que l’objectif de 2% fixé par la fed est encore loin d’être atteint. D’autres indicateurs comme une révision plus pessimiste du PIB pour l’année prochaine, la baisse du marché action ainsi que le retournement de l’indice ISM manufacturier sont d’autres signaux négatifs qui sont apparus ces dernières semaines.
Malgré la déclaration de Bullard, il apparaît cependant peu probable qu’un revirement de dernière minute est lieu concernant la fin du quantitative easing.