Le PIB trimestriel du Royaume-Uni
Alors que l’Europe et la BCE peinent à trouver les outils adéquats pour redynamiser la zone euro, l’économie britannique, à l’image des Etats-Unis, affiche une croissance stable depuis maintenant plusieurs mois. Cependant et en dépit d’un regain de l’inflation enregistré au cours du mois d’octobre, certains secteurs affichent encore beaucoup de fébrilité, notamment le marché du travail. La baisse du taux de chômage sous la barre des 6% cache en réalité une reprise fondée sur les bas salaires et sur l’augmentation du travail indépendant. La stagnation des salaires nominaux suscite, de plus, beaucoup d’inquiétudes au sein de la banque d’Angleterre.
Alors que le prochain discours du gouverneur Mark Carney aura lieu mardi, il est donc assez peu probable qu’il soit annoncé une baisse des achats d’actifs de la BoE. Il sera cependant important de suivre cet événement de près, les discours des banques centrales provoquant toujours une certaine attente de la part des marchés.
Enfin, la publication du PIB trimestriel du Royaume-Uni sera l’autre évènement intéressant à trader. Le PIB qui représente la richesse créée par une économie est toujours un indicateur important pour évaluer une tendance économique.
Le PIB trimestriel des Etats-Unis
La publication du PIB américain sera l’autre évènement à ne surtout pas manquer ce mardi. Lors du dernier discours du FOMC, la fed a mentionné les améliorations relatives au marché du travail et au secteur immobilier, ainsi qu’une légère hausse des dépenses individuelles au troisième trimestre. L’instabilité du contexte économique lié notamment aux nombreux risques géopolitiques, au ralentissement de l’inflation et à l’incertitude concernant le Japon et la zone euro pousse cependant les dirigeants de la fed à rester prudent. Alors que les prévisions trimestrielles tablent sur une légère baisse du PIB pour s’établir à 3,3%, ces données devraient encourager Yellen à maintenir ses taux courts pendant encore un long moment.
IPC et taux de chômage en Europe
Concernant les données de la zone euro, la journée de vendredi sera une journée attendue par les marchés financiers. Alors que la faiblesse de l’inflation continue d’être un problème majeur, les indicateurs à court terme et moyen terme sont eux aussi à des niveaux excessivement bas. Face à la dégradation de la situation économique, le consensus au sein de la BCE semble dorénavant opter pour l’élaboration de nouvelles mesures d’assouplissement. Ainsi, Mario Draghi n’a pas hésité à mentionner une nouvelle fois lors du dernier congrès à Francfort la possibilité de modifier la taille et la composition du bilan de la banque centrale.
Les marchés seront donc très attentifs vendredi aux publications des chiffres du chômage, mais surtout à l’inflation au sein de la zone euro. Alors que le nombre de chômeur devrait continuer de stagner pour s’ancrer à un taux de 11,5%, une surprise concernant le niveau général des prix pourrait provoquer beaucoup de fluctuations pour la monnaie unique.