Un nouvel assouplissement quantitatif de la BCE ?
La BCE adopte depuis maintenant 5 mois une politique monétaire beaucoup plus accommodante visant à aider la zone euro qui fait toujours face à des risques déflationnistes inquiétants. Après avoir abaissé ses taux à ses plus bas niveaux, elle a, ainsi, mis en place une série de mesures visant à doper le crédit et la croissance, dont la dernière sera effective en novembre (rachat de titres ABS). Il apparaît cependant peu probable de voir des résultats significatifs à très court terme, alors que les chiffres sont de plus en plus inquiétants : stagnation de l’inflation aux alentours de 0,3% ce qui alimente les risques déflationnistes, mais aussi une faible croissance (0,7%) et un taux de chômage toujours élevé (11,5%). Face aux fortes inquiétudes que soulève la zone euro, le FMI et la fed encouragent fortement la BCE à mettre en œuvre de nouvelles politiques.
Alors que le quantitative easing a pris fin aux Etats-Unis, la BCE semble de plus en plus favorable à l’élaboration de nouvelles mesures d’assouplissement. Lors de la dernière intervention de Mario Draghi la semaine dernière, nous avons pu constater l’unanimité du conseil des gouverneurs quant à l’élaboration de nouveaux outils. Draghi a de plus réaffirmé l’objectif d’expansion du bilan de la banque centrale pour retrouver des niveaux atteints en mars 2012, correspondant à une nouvelle hausse de 1000 milliards d’euros. L’Allemagne qui s’opposait à de nouveaux achats d’actif semble dorénavant avoir changé d’avis, sans doute en réaction au ralentissement que connaît son économie depuis quelques mois.