Des perspectives d’inflation moroses
Comme la plupart des banques centrales, la préoccupation majeure de la BoE reste l’affaiblissement des pressions inflationnistes. Avec la chute des prix du pétrole, l’IPC britannique a glissé à seulement 1% en novembre, son plus bas niveau depuis une décennie. Carney prévoit en plus que cette dernière tombe en dessous d’1% sur un court terme. La faiblesse des perspectives d’inflation pourrait inciter les consommateurs à retenir leurs dépenses en prévision des baisses des prix à venir ce qui pourrait impacter négativement la croissance économique du pays.
Des préoccupations relatives à la croissance en zone euro
Alors que le ralentissement de l’économie nationale ne semble pas être une préoccupation immédiate, le ralentissement en cours en zone euro oblige la BoE à conserver un ton prudent. Rappelons en effet, que la région est le plus grand partenaire commercial du Royaume-Uni.
Même si la région réussit pour l’instant à rester en dehors de la récession, la BCE et la BoE craignent la possibilité de voir s’ajouter à la faible inflation actuelle une croissance négative. Le risque est une demande plus faible en zone euro ce qui entrainerait des chiffres d’exportation et de production à venir inférieurs dans les mois à venir.
Des élections générales en mai
Souvenez-vous, le gouverneur Carney avait annoncé une augmentation des taux avant les élections générales prévues pour le mois de mai et bien cela n’aura pas lieu. En effet, dans la mesure où pour l’instant les premiers sondages ne dégagent pas un gagnant clair, on pourrait assister à la formation d’un gouvernement de coalition rendant la tache de la BoE plus difficile.
Avec cela, il y a de fortes chances de voir le cours de la livre sterling s’affaiblir et perdre du terrain sur ses homologues sur le marché des changes.