Ian McCafferty et Martin Weale ont, en effet, rejoint le reste des membres de l’équipe concernant le ton prudent et tous s’accordent désormais sur le fait qu’une augmentation des taux d’intérêt ferait peser encore plus de risque sur l’inflation. Rappelons qu’avec la chute des prix du pétrole l’IPC global du Royaume-Uni a déjà reculé de 1% à 0,5% soit un chiffre bien en deçà des objectifs de la banque centrale situés à 2%.
Le compte-rendu indique même que les décideurs voient l’inflation tomber à 0% au cours de la première moitié de cette année. Même si le gouverneur Carney et le chancelier britannique Osborne ont rappelé que la baisse des niveaux des prix viendrait soutenir les dépenses de consommation à court terme, une période prolongée de faiblesse pourrait causer plus de mal que de bien à la consommation.
Les fonctionnaires de la BoE ont également exprimé des préoccupations concernant le ralentissement en cours dans la zone euro, citant que les risques économiques externes de cette région avaient augmenté. Ils ont cependant reconnu quelques développements positifs puisque la croissance des salaires semble peu à peu repartir.
En un mot, le dernier compte-rendu de la banque centrale d’Angleterre fût plus accommodant que prévu notamment avec le ralliement des bellicistes McCafferty et Weale. Alors que la livre sterling imprimait des pertes suite à cette publication, elles ont été compensées par le nouveau rapport sur l’emploi. Notez, en effet, que le Royaume-Uni vient d’ajouter 29 700 nouveaux emplois sur le mois et ramener son taux de chômage de 6% à 5,8%.