Une RBNZ ouverte à une baisse des taux
Comme prévu, le gouverneur Wheeler et ses hommes ont décidé de maintenir les taux d’intérêt à leurs niveaux actuels soit 3,5%. La surprise pour les observateurs du marché, est venue des remarques de Wheeler qui a précisé que le prochain mouvement des taux d’intérêt pourrait être soit vers le haut, soit vers le bas.
Avant cette annonce, les analystes spéculaient sur la date de la prochaine hausse des taux, vu la vague haussière sur laquelle surfe la RBNZ depuis quelques mois. Alors que certains projettent que la banque centrale néozélandaise devrait maintenir ses taux à leurs niveaux actuels pendant un bon moment, nombreux sont les traders qui espèrent, malgré tout, une baisse des taux.
Une inflation susceptible de glisser sous la cible
Vous l’avez probablement deviné, la principale raison du biais accommodant que semble ébaucher la RBNZ est le ralentissement des pressions inflationnistes causé par la baisse des prix du pétrole. Wheeler a mentionné que l’inflation annuelle était susceptible de tomber en dessous de 1% voire moins, bien loin donc de ses objectifs.
Sur une note plus optimiste, Wheeler a souligné que la baisse des prix du pétrole pourrait augmenter le pouvoir d’achat des ménages. Il a aussi indiqué que l’activité intérieur restait modérée grâce, notamment, à une forte demande locale et un marché du travail qui s’améliore.
Un taux de change encore injustifié
Bien que la monnaie néozélandaise ait essuyé des pertes importantes contre la plupart de ses rivaux sur le marché des changes au cours des derniers mois, le gouverneur de la RBNZ n’a pas laisser filer l’occasion de rappeler que les taux de changes actuels restaient injustifiés au regard des conditions économiques du moment. Il a réaffirmé sa volonté de voir une dépréciation marquée du kiwi.
Avec cela, nombreux sont ceux qui doutent que la RBNZ réduise ses taux d’intérêt cette année. Comme tous les mouvements d’assouplissement cela a tendance à attiser l’inflation des logements et peut créer une bulle des prix des actifs. Une chose est sure, la banque centrale ne cherche plus à resserrer sa politique mais plutôt à développer un ton prudent pendant un certain temps.