Emplois non agricoles américains
Les Etats-Unis ont publié la semaine dernière un rapport NFP assez impressionnant. Alors qu’on attendait une hausse de 236 000 embauches, c’est finalement un chiffre de 257 000 qui a été annoncé. En plus de cela, la lecture de décembre a été mise à niveau et ce n’est plus 252 000 mais 329 000 embauches qui ont été entérinées soit une différence de près de 147 000, remarquable !
Etonnamment, le taux de chômage a grimpé de 5,6% à 5,7% le mois dernier. Cela s’explique encore par une augmentation significative du taux de participation. Ce dernier a, en effet, grimpé de 62,7% à 62,9% ce qui indique que les perspectives fleurissantes de l’emploi redonnent confiance aux américains concernant le marché du travail.
La croissance des salaires qui stagnait jusque là semble également repartir puisque ces derniers ont augmenté de 2,2%. Cela confirme donc l’élan que connaît actuellement le marché du travail américain commence à se traduire en une réelle augmentation du pouvoir d’achat et donc de la croissance.
Emploi canadien
Le Canada a également imprimé de solides chiffres dans son dernier rapport sur l’emploi. Une augmentation de 35 400 embauches a, en effet, été enregistré soit un chiffre bien meilleur que les 4 700 prévus. Avec cela, le taux de chômage est resté stable à 6,6% alors qu’on le voyait grimper d’un cran.
Le marché du travail canadien subit de plein fouet l’effondrement de l’industrie pétrolière car le rapport montre que les gains en matière d’emploi ont été principalement stimulés par une augmentation des emplois à temps partiel.
En plus de cela, sur l’année 2014, le Canada n’a ajouté que 121 000 emplois soit 30% de moins que ce que prévoyaient les rapports.
Ces perspectives sombres pèsent en plus sur la confiance des canadiens. Comme l’indique le taux de participation, beaucoup d’entre eux ont renoncé à chercher du travail.
Les analystes prédisent en plus que ces chiffres pourraient encore s’aggraver car les licenciements des entreprises liées au pétrole n’ont pas encore été comptabilisées.
Quel avenir pour la paire USD-CAD
Le boom du marché de l’emploi américain conduit les experts à penser que la fed pourrait être en mesure de commencer à augmenter ses taux d’intérêt vers le mois de juin de cette année. Rappelons en effet que le ton des responsables du FOMC sonnait un peu plus belliciste lors de leur dernière déclaration.
Le ralentissement continu de l’emploi canadien pourrait faire que la BoC maintienne sa politique accommodante. Cette dernière a, en effet, annoncé son intention de réduire ses taux d’intérêt mais il semblerait qu’elle soit contrainte d’en faire plus.
Avec cela, la paire USD-CAD pourrait connaître une nouvelle hausse surtout si les perspectives du marché du travail canadien ne s’améliorent pas et que les attentes de la hausse des taux de la fed se renforcent.