En début de mois, le gouverneur de la
banque centrale néo zélandaise a décidé de réduire les taux d’intérêt de l’institution afin de maintenir l’économie du pays à flot et le dollar NZD sur le
forex. Les derniers rapports publiés suggèrent, cependant, qu’une nouvelle intervention du même ordre pourrait s’avérer nécessaire. Nous verrons dans cet article les facteurs conduisant à cette conclusion.
Un premier trimestre 2015 décevant
Le PIB du premier trimestre 2015 a été bien en deçà des attentes. En effet, c’est une faible augmentation de 0,2% qui a été enregistrée alors que les estimations voyaient plutôt un chiffre de 0,6%. Pire encore, le chiffre de la période précédente a été revu à la baisse, de 0,8% il a été rétrogradé à 0,7%. L’inflation a également déçu puisque l’IPC a chuté de 0,3% sur ce premier trimestre 2015 soit une deuxième baisse consécutive. En plus de cela, les principaux indicateurs suggèrent que le niveau des prix pourrait continuer à dégringoler. La variation de l’emploi et le taux de chômage ne sont pas au mieux non plus. Seule note positive, les ventes au détail. Elles ont augmenté de 2,7%.
Ces données sont, cependant, passéistes dans la mesure où ce sont elles qui ont motivé la récente baisse des taux de la RBNZ.
Chute des prix des produits de base
Alors que certaines grandes économies commencent à sortir de l’ornière inflationniste causée par la chute des prix du pétrole, la Nouvelle Zélande semble avoir du mal à remonter la pente. Les prix des produits de base ont, en effet, encore chuté ce mois-ci, -4,7%, ils avaient déjà perdu 7,4% en avril.
Si vous vous demandez pourquoi cela a tant d’importance pour la Nouvelle Zélande, sachez que le pays a une économie principalement axée sur l’exportation de ces produits. La diminution de ces exportations pèse donc grandement sur l’économie globale. Les prix des produits laitiers, par exemple, qui représentent près d’un tiers des exportations de la Nouvelle Zélande sont en chute libre depuis la mi-mars.