La
banque centrale du Japon maintient actuellement sa
politique monétaire mais la plupart de ses dirigeants ont semblé optimistes lors de la dernière déclaration. Le gouverneur Kuroda et un membre du conseil d’administration, Kiushi, ont même montré de l’enthousiasme par rapport à l’économie du pays. Est-ce que les dernières données sont en accord avec ce regain d’énergie, c’est ce que nous verrons dans cet article.
Croissance
Le PIB du premier trimestre du Japon a augmenté de 0,6%. Il s’agit du deuxième trimestre consécutif d’expansion économique. La surprise est, en plus, particulièrement bonne puisque les estimations se situaient autour de 0,4%. Sur une base annualisée, cela se traduit par une croissance de 2,4%, un chiffre bien au delà des 1,5% attendus. Les analystes nuancent cependant, cette progression en précisant que l’inventaire (stock) pris en considération compte pour 0,5% dans la croissance annualisée du PIB.
Avoir des stocks est-il mauvais ? Cela dépend de comment le marché va percevoir l’information. Si l’accumulation ne se maintient pas alors le PIB du deuxième trimestre chutera. Dans la mesure où cette donnée est largement accessible, les petits traders du forex ont déjà anticipé ce facteur.
En regardant les autres points, il semble que l’économie japonaise soit en train de changer. D’une économie axée sur les exportations on passe à une économie basée sur la demande intérieure. La demande privée a, en effet, augmenté de 1,1% pendant que les exportations perdaient 0,2%. Sur une base annualisée, les importations ont augmenté plus rapidement que les exportations. 2,9% contre 2,4%.
Dépenses
Les derniers rapports relatifs aux dépenses des ménages et aux ventes au détail ont déçu. Les dépenses des ménages ont baissé de 1,3% mais cela reste, cependant, bien mieux que la dégringolade de 10,6% du mois précédent. Les ventes au détail ont, quant à elles, augmenté de 5% après avoir baissé de 9,7%. Les choses ont donc l’air de s’améliorer mais l’avenir semble tout de même assez sombre. Les dépenses de consommation sont, en effet, dépendantes de la taxe sur les ventes et cette dernière devrait passer de 8% à 10% d’ici 2017.