Alors que le
dollar néozélandais se portait bien sur le
marché des changes, une flopée de données économiques pessimistes est venue assombrir le tableau. Voyons, dans cet article, les facteurs qui pourraient encore davantage stimuler la vente massive de kiwi.
Un niveau d’emploi plus faible que prévu
La Nouvelle Zélande vient de publier son rapport sur l’emploi du trimestre et il fut une énorme déception. Non seulement la lecture réelle de 0,3% a été en deçà des attentes mais en plus, le rapport de la période précédente a été rétrogradé de 0,7% à 0,6%.
Le taux de chômage a, quant à lui, grimpé de 5,8% à 5,9% ce qui révèle qu’un plus grand pourcentage de la population en âge de travailler est au chômage. Histoire d’aggraver encore les choses en matière d’emploi, le taux de participation est passé de 69,5% à 69,3% au cours du trimestre ce qui indique que de nombreux néozélandais ont renoncé à chercher un emploi.
Sur une note plus optimiste, la rémunération horaire moyenne sur une base annualisée a augmenté de 2,8% pendant que l’inflation des salaires grimpait de 1,6% sur ces mêmes douze mois. Même si les néozélandais jouissent de plus d’argent, le nombre croissant de chômeurs pourrait, cependant, peser plus largement sur les dépenses de consommation et par conséquent sur la croissance économique globale.
Un ralentissement de l’industrie laitière
Selon la dernière vente aux enchères de lait, l’industrie laitière est toujours en baisse. L’indice GDT, qui représente le prix moyen pondéré de neuf produits laitiers vendus à la criée a chuté cette semaine de 9,3% soit sa dixième baisse consécutive cette année. Avec cela, les prix des produits laitiers sont en baisse de 50% depuis février 2014. Si vous vous demandez pourquoi les observateurs du marché des changes font un gros tapage de cet événement et bien sachez que cette industrie représente un tiers du total des exportations du pays soit environ 30% du PIB du pays.
En plus de cela, la baisse des prix des produits laitiers se traduit par des paiements aux producteurs de lait plus faibles ce qui n’incite pas ces derniers à investir ou à employer de la main d’œuvre. Il semble donc que l’année soit particulièrement désastreuse pour Fronterra, la plus grande entreprise de Nouvelle-Zélande et premier exportateur de lait du monde.