Personne n’aime entendre le mot déflation mais il semblerait pourtant qu’elle soit de retour en
zone euro. L’
Indice des Prix à la Consommation annuel global indique, en effet, une baisse de 0,1% du niveau des prix pour le mois de septembre.
La chute des prix du pétrole n’a pas manqué de faire des ravages sur la région. Le rapport révèle un conséquent recul des prix de l’énergie, -8,9% sur une base d’année en année. L’alimentation, l’alcool et le tabac montrent, quant à eux, un gain de 1,4% et les services, une progression de 1,3%.
Nous verrons dans cet article ce que cette nouvelle signifie pour l’euro et le marché des changes en général.
Pourquoi est-ce un problème ?
L’objectif de la BCE est de maintenir la stabilité des prix en zone euro. Vous comprendrez alors que ses membres ne sont pas vraiment ravis de voir l’inflation retomber en territoire négatif alors qu’elle affichait des gains, certes faibles, mais continus depuis quelques mois. Leur crainte, c’est que la déflation pourrait convaincre les consommateurs de retarder leurs achats en prévision de la baisse du niveau des prix et conduire, ainsi, les entreprises à réduire leurs prix pour raviver la demande et stimuler les ventes.
Si cela est une bonne nouvelle pour les accros du shopping c’en est une moins bonne pour l’économie de la région. Le rétrécissement des marges de profit des entreprises pourrait, en effet, forcer ces dernières à diminuer la production et donc l’embauche par répercussion.
Voilà en substance le type de situation que la BCE tient absolument à éviter, surtout depuis que la zone euro commence à se relever.