Les prix du brut ont été à la dérive cette année provoquant un ralentissement économique des principaux pays producteurs. La semaine prochaine, l’OPEP, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole s’exprimera et les observateurs du
marché des changes semblent déjà convaincus qu’elle pourrait potentiellement réduire la production au grand damne du
dollar canadien.
Qu’est-ce que le pétrole a à voir avec le dollar canadien ?
Si vous êtes novice en matière d’analyse fondamentale alors vous ignorez, sans doute que le prix du baril de brut impacte généralement le dollar canadien. Le pays est, en effet, l’un des principaux producteurs de pétrole dans le monde et son économie repose en grande partie sur ses exportations énergétiques.
Lorsque les prix sont en hausse, les exploitants engrangent alors davantage de profit ce qui a tendance à stimuler la production, l’embauche et bien sur, l’économie en général. Lorsqu’ils baissent, comme on peut le voir ces derniers temps, cela affecte non seulement l’économie mais aussi la monnaie.
Que s’est-il passé jusqu’à maintenant ?
Les rapports relatifs à l’industrie ont été mixtes d’une manière générale. Certains suggèrent, en effet, que la demande de pétrole pourrait faiblir l’année prochaine et d’autres que les craintes d’une surabondance de l’offre se dissipent.
Début novembre, l’Agence Internationale de l’Energie, l’AIE, a annoncé que la demande mondiale d’or noir devrait encore ralentir en 2016 et se situer autour d’1,2 millions de barils par jour. Elle explique ce phénomène par la baisse de la puissance chinoise.
Pendant ce temps, les nouvelles coupes de forage pétrolier aux Etats-Unis affectent l’autre côté de l’équation du prix du pétrole puisque cela réduit l’offre. En plus de cela, pour les analystes, les frappes aériennes à proximité de champ de pétrole en Syrie pourraient maintenir cette chape sur la production. Pour information, actuellement, le baril de pétrole coûte entre 40$ et 45$.